"Encore ?", "Mais doit-on vraiment encore s’en étonner ?", "Ce n’est pas vraiment une surprise…" : ces réactions, ce sont celles face aux énièmes nouvelles révélations d’environnement toxique de travail et harcèlements sexuels au sein de l’industrie du jeu vidéo. Après le français Ubisoft il y a un an, c’est un autre ténor du milieu qui s’est pris un grand froid : Activision Blizzard, éditeur de jeux à (très gros) succès comme Call of Duty ou World of Warcraft est poursuivi en justice par une agence d’état californienne chargée de la lutte contre la discrimination dans l’emploi.
►►► #metoo chez Ubisoft : du harcèlement sexuel en toute impunité ?
Pourquoi ça n’étonne plus grand monde au sein du jeu vidéo ? Car, même si ce n’est pas unique à ce milieu, le sexisme, le racisme, et la culture de l’entre-soi masculin sont présents depuis la création des jeux vidéo, et que "les bonnes vieilles habitudes" sont difficiles à lâcher dans cette industrie qui emploie, en moyenne, 20% de femmes. Pourquoi ça n’étonne particulièrement pas dans le cas d’Activision Blizzard ? Car l’entreprise s’est déjà illustrée par ses crunchs particulièrement éreintants, son manque de considération envers les développeurs, et les "coups d’éclat" de son CEO Bobby Kotick.
Retour sur les deux semaines de révélations, prises de position, manifestations ou encore boycotts qui ont suivi l’annonce de l’action en justice envers Activision Blizzard, entremêlées avec l’histoire complexe du groupe aux 6,7 milliards de chiffre d’affaires, et l’ébullition sociale qui anime actuellement l’industrie vidéoludique.