Elle ressent la nécessité de s’exprimer à travers ses propres films. En 2008, elle a d’ailleurs réalisé un documentaire pour la toute première journée de la femme au Maroc. Avec ses courts métrages et ses films, elle veut rendre la parole aux femmes et mettre en lumière un visage et des émotions pour que les spectateurs puissent prendre conscience de l’ampleur du problème dans des pays comme le Maroc. Si un personnage nous fait vibrer, le regard que l’on porte sur lui peut changer et des changements concrets peuvent peut-être en découler.
Au Maroc, les femmes ne peuvent pas faire leur deuil tranquillement. Elles ne peuvent pas aller au cimetière le jour où l’on enterre un proche à elles : un mari, un enfant, … Elle ne pourra y aller que trois jours plus tard… Elle le dit elle-même : " C’est la société qui choisit, et les femmes se plient à ça dans la douleur et le silence. C’est tout simplement révoltant. "
La place de la femme a énormément d’importance dans ce film. Être une femme célibataire au Maroc est l’une des pires choses qui puissent exister même si l’on est issu d’une classe sociale instruite ou " moderne ". Une fille mère qui accouche à l’hôpital risque une peine d’emprisonnement. Et bien évidemment, c’est un juge, un homme, qui décidera de son sort. On ne va jamais remettre en question la responsabilité des hommes et ce sont les femmes qui doivent se justifier. " Mais le Maroc est un pays jeune et j’ose espérer que "Adam " pourra contribuer à faire changer les choses. "