Adorables, c’est du vécu ?
"Faut pas lui dire", c’était mes amies, moi, nos relations, nos rires, notre entraide. Tout est vrai, rien n’est vrai ! "Adorables" c’est la relation mère-fille, la crise d’adolescence, celle de ma fille de 11 ans et demi que je vois arriver. Et comme je suis une mère, gentille, bienveillante, formidable, exceptionnelle (rires), je me demande si je vais pouvoir le rester quand mon petit bébé, mon ange, va commencer à me répondre, à changer.
L’idée m’amusait aussi de raconter l’histoire d’une mère qui pète un plomb, qui fait elle-même sa crise d’adolescence et qui devient plus ado que son ado. En écrivant le film, j’ai fait une espèce de thérapie… ce qui ne m’a pas empêché de crier et de péter un plomb, quand ma fille a eu 14 ans ! Tout ce qui est raconté dans le film est vrai ! Et ce qui paraît énorme ne l’est en réalité pas tant que ça.
Si Elsa Zylberstein joue la mère d’une ado, il est également question des relations compliquées entre Elsa Zylberstein et Hélène Vincent, sa mère dans le film.
J’aime l’idée de faire un film sur la transmission, le transgénérationnel. En écrivant le scénario d’Adorables, une de mes réflexions a été de me dire qu’en fait j’étais devenue ma mère. Et je me vois encore, jeune, me dire que je ne serai jamais une mère comme ma mère, que je ne ferai pas comme ma mère, que je ne dirai jamais à ma fille, ce que m’a dit ma mère… pour aujourd’hui, m’entendre dire à ma fille ce que ma mère me disait !
Pourquoi avoir choisi le métier de psychologue pour le personnage d’Emma, interprétée par d’Elsa Zylberstein ?
J’aimais bien l’idée qu’elle soit bienveillante, à l’écoute, qu’elle ait des principes… et qu’elle allait déroger à tout ça. C’est là-dessus que la comédie joue, sur ce paradoxe.
C’est comme le personnage joué par Lucien Jean-Baptiste : j’aime l’idée de ces hommes gentils, amoureux… j’aimerais que ma fille, mon fils grandissent dans un monde où l’on peut croire à l’amour, au fait que les conjoints sont formidables, que l’on n’est pas que dans l’opposition. J’aime l’équilibre !
Avez-vous déjà un prochain film en tête ?
Oui, il est déjà écrit ! J’écris beaucoup, 5, 6, 7 heures par jour, tous les jours (j’en ai besoin) et sur plusieurs choses à la fois, ce qui me permet d’avoir du recul sur ce que je fais. J’adore ça ! Je suis un bourreau de travail !
En attendant le (ou les) prochain(s) film(s) de Solange Cicurel, découvrez Adorables lundi 18 juillet à 20h20 sur La Une et en replay pendant 30 jours sur Auvio.