Le fret aérien a faibli en septembre, signe d'un ralentissement économique dans certains pays, tandis que le trafic passagers a résisté au-delà du pic estival, a annoncé lundi la principale association mondiale de compagnies.
Mesurée en tonne de fret-kilomètre (CTK en anglais), l'un des indices de référence du secteur, l'activité mondiale de transports de marchandises par les airs s'est contractée de 10,6% sur un an, a précisé l'Association internationale du transport aérien (Iata) dans un communiqué.
L'indice évolue à 3,6% sous le niveau de 2019, avant la pandémie, qui a dopé la demande de fret aérien. Combiné à une réduction des capacités en soute, due au grippage de l'activité long-courrier, ce phénomène a fait exploser les tarifs et représenté un rare ballon d'oxygène pour les compagnies.
Le trafic de passager revient quasiment à la normale
La demande reste en revanche "solide" du côté des passagers, selon M. Walsh, et ce malgré des cours du pétrole élevés qui ont forcé les compagnies à fortement augmenter le prix des billets.
Le trafic mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK) s'est en effet situé en septembre à 73,8% de son niveau du même mois de 2019, quasi stable (+0,1 point) par rapport à août. Surtout, a pointé l'Iata, il s'agit d'un bond de 57% sur un an.
La reprise des voyages internationaux (+122,2% sur un an) y a largement contribué, tandis que la progression des voyages aériens intérieurs a été plus modeste (+6,9%), ces liaisons ayant été les premières à repartir après les vagues initiales de Covid-19.
Le transport aérien intérieur a d'ailleurs récupéré 81% des RPK de septembre 2019, tandis que l'international se situe à 69,9% des niveaux d'il y a trois ans.