C’est un pic qui n’avait jamais été atteint. En 2022, 2164 avions se sont posés en dehors des heures d’ouverture de l’aéroport de Charleroi (BSCA). Il s’agit d’une augmentation de 60% par rapport à 2019, la dernière année de référence avant crise sanitaire.
BSCA est un aéroport de jour. Ainsi, les appareils ne sont théoriquement pas autorisés à décoller ou atterrir entre 23h et 6h du matin. Mais dans la pratique, de plus en plus d’avions atterrissent pendant la nuit aéronautique.
Comment expliquer cette situation ? Selon le ministre en charge des Aéroports Adrien Dolimont, c’est la congestion de l’espace aérien qui a favorisé ce phénomène, suite à la guerre en Ukraine. "20% de l’espace aérien est fermé. 80% de l’espace aérien européen habituellement disponible est autorisé à la navigation aérienne. Cela entraîne un encombrement de l’espace aérien et un allongement des distances entre les aéroports", explique-t-il.
Conséquence, les avions atterriraient souvent en retard et donc parfois après 23 heures. 70% des retours tardifs ont lieu entre 23h et minuit.