Dans le procès d’Alexandre Benalla, ancien garde du corps du président français Emmanuel Macron et chargé de mission de l’Elysée, accusé de plusieurs délits, dont la possession illégale d’armes et de passeports diplomatiques ainsi que pour coups et blessures sur des manifestants en 2018, le tribunal a annoncé que la décision était mise en délibéré au 5 novembre. Face au juge, le ministère public (c’est-à-dire le procureur de la République, qui représente l’Etat) a toutefois requis une peine plutôt légère : dix-huit mois de prison avec sursis, assorti d’une amende de 500 euros et d’une interdiction de port d’armes de dix ans.
Pour justifier un réquisitoire qui semble clément, au vu de l’impact médiatique de l’affaire et des charges auxquelles fait face Alexandre Benalla, le procureur a expliqué jeudi soir vouloir mettre fin à "une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et inspiré beaucoup de commentaires." Le dossier, dit-il, a "déjà été jugé par le tribunal de l’opinion", et les prévenus ont été "marqués au fer rouge des réseaux sociaux et de la médiatisation, […] confinés avant l’heure."