L’association Défense des Enfants International (DEI) Belgique a assigné l’État belge en justice, pointant une dizaine de dysfonctionnements graves dans l’affaire Mawda, cette petite fille de migrants tuée lors d’une opération de police. Le dossier sera plaidé jeudi et vendredi, à 09h00, devant le tribunal civil de Bruxelles.
"Ce procès met l’État belge face à ses responsabilités et pointe les conséquences dramatiques et inacceptables de sa politique de chasse aux migrants", a commenté DEI Belgique, association dont la mission est de défendre les droits des enfants. Celle-ci pointe 12 défaillances graves de l’État belge, qui ont conduit à la mort de Mawda. Le 17 mai 2018, cette petite fille de migrants, âgée de 2 ans, a été tuée par un tir de la police, alors que la camionnette dans laquelle elle se trouvait avec ses parents, conduite par un trafiquant d’êtres humains, était prise en chasse.
"Ce jour-là, dans la camionnette, il y avait aussi cinq autres enfants migrants qui ont été traités de manière indigne et illégale. Ils ont été arrêtés et maintenus en détention pendant plusieurs heures, puis ils ont été relâchés dans la nature sans le moindre accompagnement", mentionne notamment DEI Belgique. "Par ailleurs, de nombreuses zones d’ombre persistent au sujet de cette "opération Médusa", qui était destinée à contrôler les migrants en transit sur le sol belge", ajoute-t-elle.