La chambre des mises en accusation de Bruxelles doit en principe rendre mercredi son arrêt dans l'affaire dite "des collaborateurs fantômes" au cabinet de l'ancienne ministre Joëlle Milquet. Un dossier pour "prise illégale d'intérêt" est ouvert à l'encontre de Joëlle Milquet depuis 2014 et celle-ci est inculpée depuis 2015. Elle avait démissionné dans la foulée.
Collaborateurs engagés pour des tâches liées à sa campagne
L'ancienne présidente du cdH est soupçonnée d'avoir engagé des collaborateurs dans son cabinet, en 2014, lorsqu'elle était ministre de l'Intérieur et vice-Première ministre, pour les affecter à des tâches liées à sa campagne électorale. En 2015, celle-ci avait été inculpée et contrainte à démissionner de son nouveau poste de ministre de l'Éducation à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le dossier a tout d'abord été confié à un magistrat de la cour d'appel de Bruxelles, puis à un second lorsque le premier a été promu à la Cour de Cassation. L'enquête a été ralentie ensuite, en raison de l'indisponibilité temporaire de ce second magistrat instructeur. Puis le dossier a été remis au parquet général de Bruxelles, avant d'être fixé devant la chambre des mises en accusation.
La défense a ensuite eu la possibilité d'y demander des devoirs d'enquêtes complémentaires. Cette demande a été refusée par le magistrat instructeur, mais sa décision a été réformée par la chambre des mises en accusation, qui a ainsi autorisé l'exécution de certains des devoirs d'enquête demandés. Une fois ceux-ci réalisés, un nouvel échange de conclusions a été établi entre les parties et un débat oral a eu lieu en octobre dernier devant la chambre des mises en accusation.