La Ville de Gand a déjà fait recouvrir de peinture les noms des 20 membres présumés du cercle estudiantin Reuzegom dont 18 ont été reconnus coupables d’avoir tué Sanda Dia lors d’un bizutage, a appris l’agence Belga. Ces noms avaient été écrits sur le "mur des graffitis" situé dans une voie piétonne dédiée aux fresques en tout genre dans le centre de Gand. À chaque fois, les autorités communales les ont effacés pour ne pas se rendre complices de calomnie et de diffamation.
La semaine dernière, les 20 personnes ciblées ont été dénoncées dans la ruelle des graffitis sous la mention "Les tueurs de Reuzegom". La Ville a décidé d’enlever ces inscriptions, mais les protestataires ne se sont pas résignés et ont répété l’action à plusieurs reprises. À chaque fois, la police a rédigé un procès-verbal (PV) et les noms ont été recouverts de couches de couleurs. Le bourgmestre, Mathias De Clercq, éprouve de la compréhension par rapport à l’indignation qui est née à l’issue du procès. Mais il souscrit "à l’État de droit" et rejette "la société de l’infamie".