Les prisonniers talibans ont presque intégralement été libérés par Kaboul, à l’exception de quelques-uns dont la France et l’Australie refusent la libération, a annoncé jeudi le gouvernement, une avancée importante dans le processus de paix en Afghanistan.
"Le gouvernement a relâché les derniers 400 prisonniers, mis à part quelques-uns qui inquiètent nos partenaires", a tweeté Javid Faisal, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC). "Nous attendons que les discussions (avec les talibans) démarrent rapidement", a-t-il encore écrit.
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Prévue en mars, l’ouverture de pourparlers inédits entre les deux camps, qui visent à mettre fin à des décennies de conflit, a été reportée du fait de désaccords autour d’un échange de captifs, dont des insurgés coupables de crimes graves, certains ayant tué des ressortissants français.
"Les efforts diplomatiques sont en cours", a continué M. Faisal, ajoutant que les talibans avaient quant à eux relâché des soldats membres d’une unité commando réclamés par Kaboul.
Deux responsables talibans ont quant à eux confirmé que leurs prisonniers avaient été relâchés, à part un petit groupe dont la France et l’Australie refusent la libération, ces captifs étant coupables d’avoir tué leurs ressortissants.
L’Australie et la France bloquent la libération de sept prisonniers
"Nous avons relâché tous les prisonniers du gouvernement, et sept de nos prisonniers sont toujours en détention, car l’Australie et la France ont des préoccupations à leur sujet", a expliqué un responsable taliban mercredi.
"L’administration de Kaboul va les envoyer au Qatar où ils seront détenus pendant les discussions interafghanes", a précisé cette source sous couvert d’anonymat.
Les Etats-Unis n’ont cessé de pousser pour que s’achève l’échange de captifs et que démarrent les négociations. Le président américain Donald Trump veut en effet rapatrier au plus vite l’ensemble de ses troupes d’Afghanistan et mettre fin à la plus longue guerre de l’histoire de son pays.