Les personnes LGBTQI + en Afghanistan courent un plus grand risque de poursuites et mauvais traitements depuis que les Talibans ont repris le pouvoir en août, alerte Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié mercredi.
L’ONG et l’organisation de défense des droits humains OutRight Action International ont interrogé une soixantaine d’Afghanes et d’Afghans appartenant à la communauté LGBTQI +.
Les personnes interrogées font état de menaces, d’attaques et de violences sexuelles en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Elles pointent des membres des Talibans comme responsables, mais aussi des membres de leur famille, des voisins ou même des partenaires.
Avant le retour des Talibans au pouvoir, la communauté LGBTQI + courait déjà un grand risque de subir des mauvais traitements ou sévices sexuels infligés par des membres de leur famille. La loi afghane interdit en effet toute relation sexuelle avec une personne de même sexe. Mais sous le régime taliban, les personnes LGBTQI + risquent la peine de mort.
Selon le rapport de HRW, seule une minorité des personnes LGBTQI + ont pu fuir l’Afghanistan à l’arrivée des Talibans. Les autres sont restées au pays. L’ONG appelle les Talibans à respecter les droits des personnes LGBTQI + et faire cesser les violences à leur égard. Pour HRW, les pays occidentaux pourraient également aider les personnes en danger en leur offrant l’asile.