Des centaines de défenseurs de l'océan et d'amoureux de la nature se sont retrouvés dimanche sur plusieurs plages sud-africaines pour dénoncer un projet de recherche par campagne sismique du géant de l'énergie Shell.
Les manifestants ont bravé pluie et grisaille pour dénoncer ce projet qui représente, à leurs yeux, un danger grave pour la faune marine au large de la très touristique "Wild Coast", de l'est du pays.
Ils ont perdu une manche vendredi, quand un tribunal sud-africain a rejeté leur demande d'interdiction urgente du projet.
Des ondes sismiques perturbent la faune
La prospection offshore d'énergies fossiles utilise l'analyse de la propagation d'ondes sismiques pour déterminer la structure géologique des sols susceptibles de contenir des hydrocarbures. Les ondes de choc sont envoyées par des bateaux équipés de canons à air.
Selon les écologistes, ces détonations peuvent perturber le comportement de la faune, son alimentation, sa reproduction ainsi que les migrations, notamment celle des baleines, la plupart des animaux marins s'appuyant sur l'audition.
"Nous prenons toutes les précautions pour minimiser l'impact"
Ouverte sur l'océan Indien, la Wild Coast aux paysages sauvages spectaculaires s'étend sur quelque 300 km et compte plusieurs réserves naturelles et zones marines protégées.
Le géant anglo-néerlandais Shell a récemment annoncé un projet d'exploration de quatre à cinq mois dans la région, sur une surface de plus de 6000 km2, qui doit commencer ces jours-ci.
"Nous prenons toutes les précautions pour éviter ou minimiser l'impact sur les poissons, mammifères marins et autres espèces sauvages", avait affirmé à l'AFP un porte-parole le mois dernier.