L'enquête sur les émeutes ayant fait plus de 350 morts en Afrique du Sud en juillet 2021 se poursuit, a reconnu vendredi comme dans un aveu de faiblesse le président Cyril Ramaphosa, alors qu'aucune personne n'a encore été condamnée pour ces troubles.
Ces émeutes, les pires qu'ait connu le pays, visaient à "paralyser l'économie" et "affaiblir gravement" la démocratie, a déclaré Cyril Ramaphosa devant une mission d'enquête ad hoc de la Commission sud-africaine des droits de l'Homme. Il a regretté la "trahison" et le "cynisme" de ceux qui ont "comploté pour détruire ce pays".
Une vague d'émeute en juillet
En juillet, le pays avait été secoué par une vague d'émeutes et de pillages, à l'origine causés par l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma. Les destructions occasionnées par ces troubles ont été évalués à plus de trois milliards d'euros.
Cyril Ramaphosa a promis à plusieurs reprises que les cerveaux seraient poursuivis, mais aucune condamnation n'a été prononcée à ce jour. Selon la police, huit personnes ont seulement brièvement comparu devant la justice.
L'identité de ces personnes et les motifs de leurs actions font l'objet d'enquêtes et de procédures judiciaires en cours
"L'identité de ces personnes et les motifs de leurs actions font l'objet d'enquêtes et de procédures judiciaires en cours", a dit le chef de l'Etat au début de son audition par la Commission.
Le gouvernement avait déployé environ 25.000 soldats après les violences. Un rapport publié en février a pointé des services de police dépassés et un renseignement défaillant.