Et c’est vrai pour des histoires du monde et d’actualité comme avec les migrants et ce dès 1993 avec sa chanson "C’est déjà ça", ou encore avec des questions métaphysiques au milieu des années 2000 alors que nous venions d’entrer dans deux décennies d’attentats religieux…
Mais photographier l’univers et son universel, c’est aussi photographier l’amour – le couple – les unions et leurs égarements…
Et la force de Souchon, comme en photographie, c’est de resserrer la focale sur le détail… Un baiser, un rictus, une main, un reflet.
Souchon, c’est (entre autres) l’histoire d’un mec qui perd à 14 ans son père dans un accident de voiture. Il en parle dans sa chanson "Dix-huit ans que je t’ai à l’œil".
Et c’est, d’après Réal Siellez, l’élément clef des déclencheurs Souchon en chanson. D’abord le fait de fixer les choses avant qu’elles nous échappent, ensuite l’attention des détails. Et enfin, c’est la grâce des faibles, l’honneur de ceux qui doutent, qui se perdent et qui ont l’humilité de reconnaître leurs faiblesses.
Dans sa chronique Dans l’air du temps, Réal Siellez nous livre une déclaration d’amour à un artiste qu’il admire. Un atemporelle de l’éphémère. Un inéternel à la portée infinies.
"La beauté d’Ava Garner" de et par Alain Souchon en 1989 sur l’album " Ultra moderne solitude ", c’était dans l’air du temps, ça le sera toujours.