La Wallonie bénéficie "d’une situation géologique favorable", résume Benoît Moulin, le porte-parole de la SWDE, la Société wallonne des Eaux. Le sous-sol est en effet propice à l’accumulation de masses d’eau souterraines. "C’est particulièrement le cas parce qu’on a un sous-sol qui est globalement calcaire. Le calcaire, c’est une éponge", explique Benoît Moulin. Dans ce sous-sol, l’eau peut s’accumuler, à plusieurs dizaines de mètres de profondeur et ne pas être inquiétée par les fortes chaleurs à la surface.
Les grandes zones aquifères wallonnes sont principalement localisées dans le Hainaut, dans le Brabant, en Hesbaye et dans le Condroz. Plus au sud, le sous-sol est moins propice au stockage de l’eau. "Ce sont des zones où le sous-sol est plutôt de schiste, de grès, donc on a des belles rivières parce que l’eau ruisselle, mais on n’a pas les masses d’eau souterraine", relève Benoît Moulin.
En revanche, dans le sud de la Wallonie, le relief, à l’inverse de la Flandre, permet le stockage d’eau en surface. "Il y a le barrage de la Gileppe, le barrage d’Eupen, le barrage de Nisramont, le barrage du Ry de Rome (Couvin) qui permettent de stocker de l’eau en suffisance pour alimenter la distribution en eau potable", précise Benoît Moulin.