Après un bond de ses ventes entre 2015 et 2019, Gucci a marqué le pas par rapport à aux concurrents, ralenti notamment par le Covid et sa forte dépendance au marché asiatique (44%).
"Les observateurs considèrent qu'après des débuts tonitruants et une croissance assez rapide, on arrive à un effet de palier qui peut créer un sentiment d'impatience par rapport à la nécessité d'un nouvel élan", analyse Serge Carreira, rappelant que Gucci "est l'une des trois, quatre plus grandes marques de l'industrie du luxe".
Mercredi matin, après l'annonce du départ d'Alessandro Michele par le site spécialisé dans le monde du luxe Women's Wear Daily, citant des sources anonymes, les analystes financiers ne cachaient pas leur satisfaction.
"Une très bonne nouvelle", soulignait une note de Bernstein : "Gucci souffre de la fatigue de la marque et Alessandro Michele fait la même chose depuis sept ans". Selon la banque RBC, "les investisseurs institutionnels semblent d'accord sur le fait qu'une nouvelle approche est nécessaire pour relancer la marque".