Alex Teklak sur le penalty discutable de l’Angleterre : "Tous les contacts ne sont pas des fautes"

L’Angleterre a dominé l’ensemble du match dans les chiffres. 10 tirs cadrés sur 21 face à 3 tirs cadrés sur 6 chez le Danemark et 58% de possession de balle.

L’équipe coachée par Kasper Hjulmand a néanmoins une nouvelle fois été séduisante, en étant notamment la première à tromper Jordan Pickford dans cet Euro. Khalilou Fadiga tient à rendre d’abord hommage au parcours de cette sélection : "(Avant l’Euro), nous n’étions pas des grands fans de cette équipe, mais par la suite, ils nous ont prouvé quand même tout le courage qu’ils avaient. Au fur et à mesure de la compétition on s’en est pris d’affection, pour ce qu’ils représentaient, pour ces valeurs d’abnégation et d’envie de bien faire, de ne pas lâcher le morceau".

Même si l’équipe nationale danoise a fait preuve de cohésion et d’esprit de groupe tout au long de la compétition, la profondeur du banc anglais, à l’image du déroutant Jack Grealish, a fait la différence sur le plan physique en seconde période. Un constat épinglé par Christine Schréder, séduite aussi par la fraîcheur affichée par Harry Kane, Raheem Sterling et Kyle Walker au bout de 120 minutes d’efforts.

Les consultants du Club de l’Euro regrettent toutefois la phase litigieuse qui amène le penalty – "sans doute le penalty le plus contestable depuis le début de l’Euro" résume Benjamin Deceuninck – lors de laquelle Sterling s’écroule dans la surface de réparation, après un léger contact avec Jensen. Aucune vidéo en notre possession ne confirme à ce propos la faute.

Alex Teklak se montre en tout cas catégorique, l’international anglais cherche la faute :

Il n’y a rien, il triche. Ce n’est pas l’Angleterre que je vise, c’est Sterling. C’est ridicule. C’est une règle qu’il faut rappeler : tous les contacts ne sont pas des fautes, il y a des contacts licites.

Khalilou Fadiga tient toutefois à nuancer tout en s’étonnant aussi du tir au but accordé. "D’après ce qu’on a analysé, je pense que 80% des gens diront qu’il n’y a pas faute".

La VAR a aussi joué un rôle dans la phase puisqu’à aucun moment elle ne serait intervenue si l’arbitre Danny Makkelie n’avait pas sifflé faute. "Vu qu’ils estiment qu’il y a un mini-contact avec Jensen, ils n’osent pas reprendre l’arbitre sur sa décision" explique Swann Borsellino. "L’Angleterre a dominé et mérite son succès […] mais mettez-vous à la place des Danois" regrette-t-il, appelant à dissocier cette phase du mérite des Anglais sur l’ensemble de la rencontre. "Sterling fait un match extraordinaire mais en première mi-temps, il tombe déjà ainsi une ou deux fois" poursuit le consultant.

Les plongeons du joueur de Manchester City ont déjà fait débat en Angleterre rappelle à ce sujet Christine Schréder, notre experte de la Premier League. "L’ironie de l’histoire est que cela leur porte chance" glisse-t-elle, déplorant aussi "une décision qui fera parler énormément".

Enfin, un deuxième ballon stagnait sur la pelouse, tout proche du grand rectangle danois, au moment de l’action qui amène cette 'faute'. Le règlement est clair dans ce cas pour Khalilou : l’arbitre doit arrêter le jeu.

Penalty discutable ou non, les Three Lions ont vaincu le signe indien : le dernier penalty tiré par les Anglais dans une demi-finale de l’Euro avait lui été raté par… Gareth Southgate en 1996 à Wembley. Un bon présage pour la finale face à l'Italie ?