En quelques jours, Alex Wilson est passé de héros improbable à dopé banni des JO. Le sprinter suisse, éphémère recordman d’Europe du 100 m, ne sera pas autorisé à participer aux épreuves d’athlétisme à Tokyo. Il a été suspendu en raison d’un contrôle positif à un anabolisant.
Alex Wilson, 3e des championnats d’Europe de Berlin sur 200 m, n’est pas le premier venu sur la planète athlé. De là à l’imaginer battre le record d’Europe du 100 m, il y a un pas. Que peu auraient franchi. Du coup quand son chrono de 9.84, réussi sans opposition, a surgi dans l’actualité, l’étonnement a été général. Les instances internationales (World Athletics, EAA) en tête.
Après enquête, il s’est avéré que le petit meeting de Marietta en Géorgie ne rassemblait pas toutes les conditions (système de détection de faux départ) pour l’homologation de temps de ce niveau.
Le patronyme du sprinter né en Jamaïque a resurgi pour des raisons bien moins glorieuses. A quelques heures du début des épreuves d’athlétisme aux Jeux Olympiques de Tokyo, on a appris que Wilson était suspendu pour dopage. Un test hors compétition datant de mars dernier a mis en évidence la présence de traces de trenbolone, un stéroïde anabolisant synthétique de la famille de la nandrolone, et des métabolites dans le sang du recordman de Suisse du 100 et du 200 m.
Wilson s’est défendu en invoquant l’ingestion de viande contaminée dans un restaurant en Jamaïque. Il a été blanchi dans un premier temps par la fédération suisse. Mais l’Unité d’intégrité de l’athlétisme, bras armé de la fédération internationale en matière de dopage, est intervenue et a acté la suspension. Une décision confirmée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), ce mercredi.
Héros inattendu, recordman d’Europe éphémère et improbable il y a quelques jours, le voilà privé des JO.