Alexander De Croo dénonce une sortie du nucléaire trop "politisée" et clame sa confiance dans les nouvelles technologies

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Par Africa Gordillo, sur base de l'invité de Thomas Gadisseux

Le débat sensible sur la sortie du nucléaire en 2025 anime la Vivaldi alors que la ministre de l’Énergie, Tinne Van der Straeten (Groen) doit remettre son rapport d’ici à mardi soir. C’est sur cette base que le gouvernement fédéral devra décider s’il ferme ou non deux réacteurs nucléaires : un dossier révélateur des ambitions belges sur le climat qui empoisonne la vie politique depuis des années. Le Premier ministre Alexander de Croo refuse de se laisser enfermer dans le débat et se dit confiant dans les nouvelles technologies. 

Nouvelles technologies

"Notre stratégie énergétique, c’est ça la vraie question. C’est une question un peu plus large que la sortie du nucléaire. En fait, les choix à faire, c’est… dans les trente, quarante ans à venir… comment on va faire notre énergie. Et la question de l’énergie durable est au cœur de cela. Mais Comment on y parvient ? Dans ce schéma pour notre pays et les autres pays, la discussion sur 'est-ce qu’on garde deux réacteurs nucléaires ou pas', c’est un point… je ne vais pas dire marginal… mais ce n’est pas le point déterminant", insiste Alexander De Croo.


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Le Premier ministre pointe les centrales au gaz présentes dans le plan de la ministre Tinne Van der Straeten mais, insiste-t-il, il y a "plein d’autres choses, des nouvelles technologies (éoliennes offshore, ndlr). Je pense que notre futur d’énergie durable se fera en ayant confiance en la technologie. Nous sommes un leader en éoliennes offshore parce que nous avons créé un espace pour que la technologie puisse fonctionner".

Confiance dans la technologie… De là à dire que la Belgique pourrait décider de fermer les vieux réacteurs nucléaires et avoir confiance dans la technologie future et envisager une autre génération de réacteurs nucléaires, comme c’est le cas en France… Alexander De Croo répond en évoquant l’importance de "l’ouverture d’esprit" dans la stratégie globale que la Belgique doit développer à moyen terme.

Un choix technique

En attendant, pour le Premier ministre, deux points sont importants sur le court terme : la sécurité d’approvisionnement et le coût. Pour les réacteurs nucléaires, le choix de s’en séparer va dépendre de ce qu’il y a dans le rapport de la ministre Van der Straeten. "C’est un choix très technique finalement", analyse le chef du gouvernement fédéral qui estime la question trop politisée.


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À gauche, le président du PS Paul Magnette a assuré en marge de la Cop26 à Glasgow, que le débat sur la fermeture de tous les réacteurs en 2025 était clos. À droite, le président du MR Georges-Louis Bouchez plaide au contraire pour une prolongation des réacteurs. Le rapport de Tinne Van der Straeten est attendu dans les prochains jours.

Le Premier ministre a par ailleurs rejeté les critiques du président du PS Paul Magnette qui avait pointé un "problème de méthode dans le fonctionnement du gouvernement" : "Je n’ai entendu aucune critique autour de la table", a-t-il assuré. "Ce qui est important pour moi, ce sont les résultats. Et je constate que les résultats fonctionnent et que les ministres autour de la table sont tout à fait d’accord avec la méthode utilisée", a-t-il encore déclaré.

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