À partir du constat énoncé précédemment, deux pistes potentielles de solution s’imposent : soit envisager une sexualité sans rapport de pouvoir ou instaurer une meilleure circulation de ce pouvoir.
On voit bien que la véritable solution serait qu’il n’y ait plus de domination masculine dans la société. Ce qui se passerait alors dans la chambre ne serait pas connoté politiquement comme c’est le cas aujourd’hui.
En attendant ce jour béni, Alexandre Lacroix propose deux voix. La première serait celle de "l’égalitarisme sexuel" qui consisterait à gommer tous les actes ou mots qui pourraient passer pour des actes de domination ou des mots qui rabaissent. Il s’agirait pour l’homme de se surveiller sans cesse et de surveiller l’usage qu’il fait de sa force physique ou musculaire (quand il en a davantage que sa partenaire). De même, la femme devrait veiller à ne pas tomber dans des comportements dits "soumis".
"Le problème de la voie de l’amour égalitarisme, c’est que l’on va dès lors se surveiller mutuellement comme des casques bleus en mission de pacification sur le terrain miné de l’hétérosexualité", plaisante Alexandre Lacroix. Une autre solution, privilégiée celle-ci par l’auteur, serait donc de considérer que le problème n’est pas une question de positions adoptées ou d’usage de la force mais plutôt celui d’une répartition des rôles figée. Il faudrait organiser dans le coït une circulation du pouvoir qu’Alexandre Lacroix illustre par une métaphore :
Quand vous dansez avec un partenaire, vous savez qui mène la danse. On peut tout à fait imaginer dans l’activité sexuelle que tour à tour ce soit l’homme ou la femme qui mène la danse de manière un peu paritaire.