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Aline : copie (presque) conforme !

© Jean-Marie Leroy

Québec 1932. À Sylvette, qui sera la femme de sa vie, Anglomard déclare ne jamais vouloir d’enfants.

36 ans plus tard le voilà papa pour la 14e fois ! C’est une fille et elle s’appellera Aline, en hommage à la célèbre chanson de Christophe, le tube de l’époque. La gamine grandit baignée de musique, car dans la famille Dieu tout le monde chante ou joue d’un instrument. Très vite, Aline devient la coqueluche des clients réguliers du café familial, quand, au milieu de ses frères et sœurs, elle fait entendre sa voix lors de ces petits concerts donnés en guise d’animation.

L’envoi d’une K7 de démo va décider de la suite.

Aline devient la protégée du célèbre producteur Guy-Claude. Sous ses bons auspices, et chaperonnée par sa mère, la jeune fille est relookée de pied en cape et travaille dur. " Le diamant brut " qu’elle était est aujourd’hui un diamant pur, une véritable star qui vole de succès en succès. De l’Oscar pour la chanson du film Titanic aux salles combles tous les soirs à Las Vegas, en passant par les deux albums écrits pour elle par le plus populaire des compositeurs-interprètes de la chanson française, elle n'arrête pas. Entre-temps la jeune femme qu’elle est devenue est " tombée en amour " pour son pygmalion. Brisant la résistance de sa très chère maman peu enthousiaste de voir sa fille avec ce " vieux pruneau bronzé, qui a trois fois son poids, deux fois et demie son âge et qui est deux fois divorcé ", elle se mariera et donnera naissance à deux beaux garçons.

« J’irai où tu iras »

© Jean-Marie Leroy

De sa naissance au Québec à la fin des années 60, aux jours sombres et douloureux au lendemain de la mort de l’homme de sa vie, en passant par sa robe de mariage, à quelques détails près, tout y est ! Car caché derrière ce personnage d’Aline, c’est bien de Céline Dion dont il s’agit.

Raconter la vie d’une icône de la chanson, toujours bien vivante, et toujours en haut de l’affiche, il fallait oser, Valérie Lemercier l’a fait !

Que ce soit sur scène ou dans ses films (Le derrière, Palais Royal !, 100% cachemire, Marie-Francine… ), Valérie Lemercier manie très bien l’ironie, et on la sait capable d’un humour assez caustique. Dans Aline, rien de tel. L’actrice, scénariste et réalisatrice nous offre une histoire toute en bienveillance et en sincère admiration pour cette jeune fille ordinaire qui va devenir une star planétaire, cette jeune femme portée depuis le berceau par l’amour.

Show devant !

© Jean-Marie Leroy

Et si le film, présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes, n’est pas exempt d’humour, on le doit le plus souvent à Céline Dion elle-même, la chanteuse ayant souvent fait preuve d’une rafraîchissante autodérision.

Le plaisir est là de passer un peu plus de deux heures avec cette figure si familière sous l’œil tendre de Valérie Lemercier. Et à ce titre on savoure sa performance et l’excellence du casting québécois. Le tout dans une mise en scène (décors, costumes) particulièrement luxueuse.

Une chose est sûre, il n’y a aucune hésitation à avoir : allez voir Aline … tabernacle !

Aline

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