"Devenir journaliste, c’était un vieux rêve. À la fin de mes études, j’ai réalisé un stage en télé au Burundi. C’était une expérience de terrain vraiment intéressante !" En revenant, elle se confronte aux médias belges francophones et à la précarité du métier de jeune journaliste. "Je devais me prendre en charge financièrement. Pouvoir se permettre pendant deux, trois ans d’œuvrer comme freelance sans certitude quant à la rémunération n’est pas donné à tout le monde…"
Rattrapée par la réalité économique et la nécessité de stabilité, elle se lance dans la communication interne, et entre en 2005 chez Electrabel. Le temps avance… "Je me suis mariée, nous avons eu une enfant puis une deuxième. J’ai continué ma vie train-boulot-dodo. Un jour, je me suis réveillée en comprenant que ça faisait 10 ans que je travaillais dans la même boite. Mon emploi était très intéressant, mais j’avais envie de changement…"
Profitant d’un plan de départ de l’entreprise, elle donne sa démission. "Ça m’a laissé le temps de réfléchir à ce que je souhaitais faire. Quand on a le nez dans le travail, c’est difficile de prendre du recul, surtout en s’occupant des enfants sur le côté…" Au détour d’une conversation, elle entend parler du Wagon, une école de code qui propose des formations intensives à Bruxelles. Elle s’inscrit en 2018 ; le programme de neuf semaines la plonge dans l’univers des STEM. Un nouveau chapitre commence… "En secondaire, j’ai étudié le latin, et je retrouvais les mêmes réflexes d’analyses avec le codage… J’aime bien que tout s’interconnecte et prenne du sens."