Ce lundi 6 décembre, Olaf Scholz a présenté sa nouvelle équipe. Une coalition "feu tricolore" qui allie les sociaux-démocrates (SPD), les Verts (Grüne) et les libéraux (FDP). Que peut-on attendre de ce nouveau gouvernement ?
Si l’on en croit son programme de 177 pages, il sera encore plus pro-européen que l’équipe merkelienne. L’Union européenne doit être capable d’agir en tant que puissance mondiale. Le nouveau gouvernement allemand plaidera donc pour la création d’un vrai ministre des Affaires étrangères de l’UE. La team Scholz promet aussi qu’elle sera plus exigeante que le gouvernement sortant sur le respect de l’Etat de droit au sein de l’Union européenne.
Sur le plan national, la nouvelle alliance annonce une politique plus progressiste. Elle prévoit par exemple de légaliser le cannabis, d’abaisser le droit de vote à 16 ans, de renforcer les lois pour lutter contre le sexisme…
Côté immigration aussi, on se veut plus ouvert. Il est question d’une nouvelle loi qui permettra aux immigrés de devenir allemands plus facilement, tout en gardant leur nationalité d’origine.
Et puis évidemment, avec les Verts au gouvernement, la politique climatique sera un thème dominant. Et là, on sort même le bazooka : arrêter les centrales à charbon d’ici 2030 et faire en sorte que 80% de l’électricité soit produite par les énergies renouvelables. Des objectifs tellement ambitieux qu’ils paraissent irréalistes.
C’est aux libéraux qu’il reviendra de gérer les cordons de la bourse. Ravis d’hériter du ministère des Finances, leur principal objectif sera de tout faire pour limiter l’endettement de l’Allemagne, d’autant qu’avec le Covid et les inondations de cet été, il y a eu du relâchement dans la légendaire rigueur budgétaire allemande.