En vertu d'une directive européenne adoptée début mars, les Ukrainiens qui arrivent chez nous bénéficient d'une protection temporaire. Ce statut ressemble très fort au statut de réfugié à une différence majeure près, il est limité dans le temps. La carte A que reçoivent les Ukrainiens quand ils arrivent chez nous a une durée d'un an, prolongeable 2 fois 6 mois, sauf si l'Union Européenne devait juger que cette protection n'est plus nécessaire.
Quels droits, quelles aides?
Pour schématiser, les Ukrainiens une fois légalement enregistrés chez nous vont, à peu de choses près, bénéficier des même droits et des mêmes aides que s'ils étaient citoyens belges. Ils peuvent travailler, s'affilier à une mutuelle et bénéficier du remboursement des soins de santé, toucher des allocations familiales, les enfants peuvent aller à l'école et les personnes qui en ont besoin peuvent bénéficier de l'aide sociale, en passant par les CPAS des communes.
Quels revenus?
Contrairement à une idée répandue et propagée par certains politiques au nord du pays, tous les réfugiés ne bénéficieront pas d'office de l'équivalent au Revenu d'Integration Sociale (RIS). Comme les Belges, les Ukrainiens en situation précaire ont droit à une aide sociale "sur mesure". En fonction de leur situation (logement, travail, composition familiale...), le CPAS définira avec eux le montant et les aides dont ils ont effectivement besoin pour mener une vie décente. Cette aide variera donc en fonction des personnes et pourra être révisée, au fil des mois, avec comme plafond le RIS qui prévoit des montant mensuels de 1.093 € pour un isolé, de 729 € pour un cohabitant et de 1.478 € en cas de famille à charge.