Le groupe anglais originaire de Leeds, Alt-J sera l’une des têtes d’affiche du prochain Core Festival à Bruxelles les 27 et 28 mai prochains. A cette occasion, JAM a pu s’entretenir avec Gus, chanteur et claviériste du groupe auteur de titres cultes comme "Mathilda" ou encore "Breezeblocks" à propos de leur tournée pour l’album "The Dream" sorti plus tôt cette année.
Salut Gus, avant de parler du live, j’aimerais revenir sur la sortie de "The Dream" il y a quelques mois, comment ça s’est passé depuis ?
Gus : Très bien ! On a commencé à tourner avec cet album en février aux Etats-Unis. C’était particulier pour moi car c’était la première fois que j’avais mon fils et ma femme avec moi dans le tour bus. Mon fils avait 6 mois à l’époque donc c’était un peu différent des dix dernières années de tournée. Après ça on a fait plusieurs festivals cet été et une tournée Européenne qui a fini à Forest National.
Revenons aussi sur l’histoire de la création de cet album qui est très varié je trouve, comment avez-vous travaillé ?
G : C’est vrai, c’est varié, on a eu une pause de 5 ans entre cet album et le précédent. On a passé 2 ans à tourner avec "Reduxer" puis une pause d’un an pour réfléchir un peu et faire autre chose dans la vie. On a commencé à enregistrer "The Dream" début 2020 mais ce n’était pas facile à enregistrer avec le confinement strict en Angleterre. On a décidé de prendre le temps nécessaire pour faire un album avec lequel on est contents. On l’a fini en été 2021, d’où l’impression de pause de 5 ans qui n’en était pas une.
Sur cet album, je retiens particulièrement "Walk a Mile" qui est toute particulière je trouve, tu peux m’en parler un peu ?
G : C’est un morceau particulier pour nous aussi, particulier à jouer aussi. Il n’y a pas de paroles quasiment. C’est quelque chose que Joe a écrit pendant le confinement en jouant beaucoup sur sa guitare. Il s’est rendu compte qu’il aimait beaucoup faire des solos. Il y en a un formidable dessus d’ailleurs. On ne la joue pas beaucoup sur scène mais les quelques fois où on l’a fait j’en ai beaucoup profité.
Pour parler du live, comment décrire l’ambiance d’un show de Alt-J à quelqu’un qui ne l’aurait jamais vu ?
G : Je pense que notre public, c’est un public qui peut fermer les yeux pendant le concert, se perdre et écouter. Il se perd dans l’atmosphère que l’on met sur scène. On a une production de scène très créative, nous ne sommes pas des rock-stars tu sais. Joe n’est pas Freddy Mercury, il le sait et il le vit bien -rires-. On tend plus à vivre un moment de partage.
Vous avez fait le Pukkelpop il y a quelques années, Dour, Rock Werchter, Forest récemment, vous avez un lien avec la Belgique, un souvenir particulier chez nous ?
G : On profite toujours bien quand on joue en Belgique. L’album a été numéro 1 en Belgique en février, on était hyper surpris, c’était le seul pays je pense. On veut beaucoup remercier notre fanbase belge pour tout ça.
Comme souvenir drôle, je sais que nos fans savent qu’on aime bien les "spéciales Fricadelles" et quand on est en Belgique, on aime bien en manger. Et en fait à Rock Werchter il y a 5 ans je crois, Joe a mangé 11 fricadelles et moi 8. Ça a fait un beau record !
Et par rapport à la prochaine date chez nous, de retour à Bruxelles pour le Core Festival, à quoi s’attendre cette année là-bas ?
G : On a hâte de jouer au Core, je sais que c’est la deuxième édition, un festival assez nouveau donc. Le public de festival en Belgique est toujours génial, on sait qu’on peut faire la fête. On va peut-être retrouver des amis et des gens en coulisses que nous connaissons. C’est extra pour nous. On aime aussi se balader dans les villes où l’on passe et si là on a une journée off à Bruxelles ce sera un plaisir. On a eu deux jours à Bruxelles cet été, donc j’ai découvert les bars, j’aime bien la bière belge et bien bouffer ! Mon tour manager m’a montré une poissonnerie où on peut acheter du poisson grillé ou frit et c’était formidable. Aussi, moi en bière j’aime bien la Kwak mais c’est une bière assez forte donc il faut faire attention !
Pour finir de parler de "The Dream", où rêveriez-vous justement de le jouer ? Ça peut être irréel.
G : Je pense qu’il y a un amphithéâtre Libye où les Beatles avaient l’idée de jouer pour terminer leur carrière mais au final ils ont changé de plans pour finir sur leur bâtiment à Londres. Mais on m’a dit que cet amphithéâtre est très beau donc ce serait un rêve d’y jouer.
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