Belgique

Amnesty met en vente des oeuvres d'art numériques pour défendre le droit à l'avortement

Le logo d'Amnesty International dans son bureau de Hong Kong en octobre 2021.

© Belga

Par Belga édité par Renaud Verstraete

Amnesty International investit l'internet décentralisé et mettra en vente, dans le courant du mois d'avril, quelque 10.000 NFT, ces oeuvres d'art numériques qui se négocient sur la blockchain. Le projet, qui sera officiellement lancé à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars prochain, vise à défendre et promouvoir le droit à l'avortement en Belgique et dans le monde, alors que l'accès à l'IVG perd du terrain, notamment aux États-Unis.

Le projet, baptisé HU.R.R.A, acronyme de Human Rights = Right to Abortion, est le fruit d'une collaboration entre l'organisation non gouvernementale et Lucyle Massu, une artiste et militante féministe récemment diplômée de l'École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre et lauréate du Prix de la Fondation Boghossian.

Indignée par la décision de la Cour suprême des États-Unis d'annuler l'arrêt Roe c. Wade en juin 2022, la jeune artiste a voulu créer des NFT rappelant que les personnes souhaitant avorter ont le droit de prendre leurs propres décisions concernant leur corps et leur santé. "Gageons que cette initiative dans un champ encore peu exploré du monde numérique permettra de faire progresser dans le monde réel le respect de ce droit humain tellement bafoué qu'est le droit à l'avortement", espère Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d'Amnesty International.

Des oeuvres coéditées en Belgique

Les œuvres sont coéditées avec Witloof, une maison d'édition d'art numérique en Belgique, dont Luc Pire, entrepreneur et militant de longue date auprès d'Amnesty International, est le cofondateur. "Ces 10.000 NFT représentent collectivement la diversité des individus sous la forme la plus inclusive possible, indépendamment de notre race, de notre appartenance ethnique, de notre nationalité, de notre classe, de notre caste, de notre religion, de nos croyances, de notre orientation sexuelle, de notre identité de genre, de notre langue, de notre âge, de notre état de santé ou de tout autre statut", précise Amnesty sur le site évolutif dédié au projet. "C'est avec beaucoup de fierté que nous proposons ces visages singuliers et déterminés, représentant dans toute leur diversité des personnes susceptibles de tomber enceintes. Par ailleurs, des symboles et slogans marquants de la lutte pour le droit à l'avortement, de même que le logo d'Amnesty International se retrouveront sur certains NFT", complète Philippe Hensmans.

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