Cyclisme

Amstel Gold Race : 33 ascensions, un parcours qui donne le tournis avec Pogacar et Kopecky en guest stars

© Le Cauberg, une côte iconique qui a perdu de son importance ces dernières années

Par Martin Weynants via

L’Amstel Gold Race est une course particulière dans le printemps des classiques. Certains flandriens prolongent le plaisir alors que les spécialistes des Ardennaises débarquent. Une course "carrefour" disputée sur un parcours harassant autant pour les jambes que pour le sens de l’orientation.

33 ascensions et un parcours en mode tourniquet

Les 253,6 kilomètres (3290m de D +) dessinés dans le Limbourg sont découpés en quatre sections. Le peloton commencera la journée par une partie en ligne entre Maastricht et le sud de Valkenburg avec déjà les 6 premières côtes du jour. Mais ce n’est que le début.

Il y aura ensuite une première boucle d’une centaine de kilomètres entre Cadier en Keer et la ligne d’arrivée. 15 ascensions dont le premier passage par le fameux Cauberg sont au menu.

La troisième section (63 km et 10 côtes) offre un terrain idéal pour ceux qui voudraient lancer la course. L’Eyserbosweg (KM 217, passage à 17%) ou le Keutenberg (KM 224, passage à 22%) proposent des pentes suffisantes pour faire des différences. Surtout après 210 kilomètres. L’emblématique Cauberg lancera le final.

Les coureurs encore présents se joueront la victoire dans la boucle "van der Poel", qui "évite" le Cauberg. Les 16 dernières bornes seront très rapides. Seuls le Geulhemmerberg et le Bemelerberg viendront casser le tempo.

© www.amstel.nl

Kwiato seul ancien vainqueur au départ, Pogacar en ogre affamé

Michal Kwiatkowski, double vainqueur et tenant du titre, est le seul ancien lauréat à se présenter au départ à Maastricht. Ses abandons à l’E3, Wevelgem et à la Flèche Brabançonne ne sont pas rassurants sur son état de forme. Benoit Cosnefroy (2e 22), Tom Pidcock (2e 21), Tiesj Benoot (3e 22), Maximilian Schachmann (3e en 21) ou Simon Clarke (2e en 19) ont tous goûté au podium ces dernières années. Ils reviennent dans le Limbourg néerlandais avec de légitimes ambitions. D’autant que certains sont passés près, voire très très près de la victoire. On pense en particulier à Cosnefroy (qui a cru avoir gagné) et Pidcock battu d’un fifrelin par van Aert.

En l’absence de Mathieu van der Poel et de WVA l’occasion aurait pu être belle. Mais – et il est de taille – Tadej Pocagar a décidé de s’aligner sur la classique néerlandaise. Même si ses états de services à l’Amstel ne sont pas glorieux (un abandon en 2019), le Slovène est favori de toutes les courses qu’il dispute. Et on sait qu’il apprend vite. "Le printemps est déjà un grand succès mais nous avons encore faim pour les Ardennaises et nous voulons ramener un grand résultat à la maison. Cela commence par l’Amstel", a prévenu le boss du dernier Ronde.

21 ascensions dont 5 fois le Cauberg pour la première de Kopecky

Le tracé de la course féminine est plus "lisible". Pour des raisons pratiques et de sécurité, les dames effectuent la moitié du parcours en ligne avant d’enchaîner avec les circuits locaux.

L’enchaînement Kruisberg-Eyserbosweg-Keutenberg aura sans doute déjà réduit le peloton avant de rejoindre la boucle finale de 18 kilomètres. Ce circuit, à couvrir à quatre reprises, est rythmé par les ascensions du Geulhemmerberg, du Bemelerberg et du Cauberg.

Après 155 kilomètres – la plus longue édition de l’histoire – et 21 ascensions, le nom de la coureuse qui succédera à Marta Cavalli sera connue au bout de la longue ligne droite qui mène à Berg en Terbljift.

Demi Vollering, deux fois deuxième, et Annemiek van Vleuten, quatre fois dans le Top 4 en cinq participations, auront à cœur de gagner sur leurs terres. Mais ce ne sont évidemment pas les seules. Lotte Kopecky, qui découvrira la course, espère avoir les mêmes jambes que ces dernières semaines. Si c’est le cas, la gagnante du Nieuwsblad et du Ronde sera une rivale dangereuse pour la concurrence. Marianne Vos, gagnante 2021, et Katarzyna Niewiadoma, qui brille toujours à l’Amstel (1 victoire, 3 top 10), figurent sur la liste des favorites. Silvia Persico, qui vient de gagner la Flèche brabançonne, sera aussi à tenir à l’œil. Par contre, Marta Cavalli, la tenante du titre, est plus en difficulté cette année. Le groupe Trek (Longo Borghini, Balsamo, Brand, Spratt, van Anrooij) s'annonce aussi très, très solide.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous