Wouter Vandenhaute n’est plus le président exécutif du Sporting d’Anderlecht. Face à la situation compliquée dans laquelle se trouve le club, il a évoqué tous les sujets brûlants dans un second communiqué, publié en début de soirée.
S’il a expliqué l’arrivée de Felice Mazzù à l’inter-saison par une volonté de travailler avec un "entraîneur expérimenté" qui "connaisse bien le championnat belge", il a reconnu ensuite que c’était "une erreur de jugement" et voit la suite de ce côté avec plus d’optimisme : "Avec l’arrivée de Brian Riemer, nous revenons maintenant à des principes qui ressemblent à ce que nous avons construit pendant ces deux années avec Vincent Kompany. Brian est un entraîneur très moderne. Il a fait ses preuves en Premier League. On sent qu’en termes de méthodes de travail, de dynamisme, d’enthousiasme, d’idées, ils viennent un peu de la même école."
Le président a également évoqué le cas de Neerpede en reconnaissant un travail "fantastique" qui y a été réalisé mais expliquant que l’avantage qui était celui d’Anderlecht il y a quinze ans ne devait pas "être perdu" et qu’il était donc "urgent d’innover", notamment au niveau des infrastructures. Dans cette optique, il espère que Jean Kindermans, le directeur de l’académie, "fera aussi partie du futur" et qu’il pourra "trouver un accord" avec Jesper Fredberg, le directeur sportif.
Sur la situation actuelle, Vandenhaute admet que le mercato estival avait été "moins bon" et que le club le "payait cash". Par contre, il a souhaité clarifier la situation financière du club : "Nous voulons et nous allons bien sûr nous renforcer pendant ce mercato. Je tiens à souligner qu’aujourd’hui, nous sommes un club sain. Il y a eu toutes sortes de nouvelles ces derniers jours sur l’état financier lamentable dans lequel nous serions, mais ce n’est tout simplement pas vrai. Nous avons éliminé nos dettes, nous avons levé de nouveaux capitaux. Et nous allons utiliser ce capital à bon escient. Nous ne sommes toujours pas un club riche, et donc lorsque nous faisons venir de nouveaux joueurs, nous devons aussi nous séparer d’autres joueurs. C’est le mécanisme dans lequel se trouvent la plupart des clubs."
Concernant les critiques de certains supporters, le dirigeant mauve reconnaît des manquements au niveau de la communication mais garde la tête haute et assure qu’il a bien une vision pour le club bruxellois : "Nous avons des actionnaires forts et ambitieux, un bon conseil d’administration, une direction forte avec une vision, avec des personnes qui savent exactement où elles veulent aller et qui ont aussi le mandat et l’espace nécessaire pour faire ce qu’elles savent faire. Et nous avons des employés formidables. Ce que je ressens énormément, chaque jour à Neerpede, c’est cette faim et cette envie de montrer à nouveau que nous sommes Anderlecht et que nous voulons revenir. Cette semaine, j’ai vu toutes ces personnes souffrir, mais en même temps, je les ai toutes vues se relever. Ils ont dit : ‘Nous n’allons pas laisser ça se produire’."
Reste désormais à savoir si le club, seulement onzième au classement, va pouvoir (rapidement ?) relever la pente alors qu’un déplacement périlleux au Club Bruges attend les Mauves ce dimanche.