Le bourgmestre d'Anvers, Bart Wever (N-VA), a fait fermer un hôtel pour touristes du centre-ville, situé dans la rue Aalmoezenierstraat, pour une période d'un mois en raison d'une sérieuse suspicion de traites des êtres humains. Lors des derniers mois, la police a relevé par deux fois la présence de travailleuses du sexe au profil vulnérable. Des indices indiquent que les tenanciers exerçaient un contrôle sur elles.
Lors d'un premier contrôle de police, les travailleuses du sexe (parmi lesquelles des femmes d'origine ukrainienne) auraient déclaré qu'un chauffeur les avait déposées à l'immeuble en question et qu'elles avaient dû régler le loyer en liquide à une femme inconnue. La seconde fois, elles ont livré une toute autre version. Elles auraient tout organisé depuis leur pays, dont le paiement des loyers.
Les autorités communales affirment que des infractions pénales ont déjà été relevées dans la propriété et que, lors de contrôles policiers récents, trois des quatre chambres étaient occupées par des travailleuses du sexe, laissant penser que les chambres étaient spécifiquement dédiées à ce genre d'activité. Le gérant est également le locataire principal d'une propriété de la rue Peterseliestraat où de telles pratiques avaient déjà été constatées.
Une enquête judiciaire sur l'exploitation et la prostitution est en cours et, selon les autorités anversoises, il semblerait que le gérant héberge systématiquement des travailleuses du sexe, tout en exerçant un contrôle sur elles. C'est la raison pour laquelle Bart De Wever a décidé de fermer temporairement l'endroit.