Après cinq ans d’attente, les échasseurs namurois entrent au patrimoine immatériel de l’UNESCO

L’idée d’introduire un dossier de reconnaissance auprès de l’Unesco remonte à 2016. A l’époque, une pétition rassemble plus de 26 mille signatures. S’ensuit la préparation du dossier de candidature.

En avril 2019, la Fédération Wallonie-Bruxelles donne son feu vert pour le soutien du projet. La fédération ne peut proposer de dossier à l’Unesco qu’une fois tous les quatre ans. Les échasseurs doivent affronter de solides concurrents comme l’Ommegang bruxellois (inscription en 2019), le carnaval de Malmedy ou les marionnettes liégeoises, qui rêvent aussi de cette même reconnaissance.

Cinq ans plus tard, c’est enfin confirmé. Les échasseurs font désormais partie de la crème de la crème du folklore mondial, tout comme le carnaval de Binche, les sonneurs de trompe ou les marches de l’entre-Sambre-et-Meuse.

En 2011, Namur a célébré les 600 ans des joutes sur échasses. Selon la légende, la tradition remonte à l’époque où la ville était régulièrement inondée par les crues de la Meuse et de la Sambre. Pour rester au sec, les habitants devraient circuler sur des échasses. Mais la première trace officielle de la pratique des échasses a été formellement identifiée dans une archive du 8 décembre 1411, dans laquelle le comte de Namur interdit la pratique pour les plus de 13 ans.

Au cours de l’histoire, de nombreux dignitaires auraient participé, à Namur, à ce combat traditionnel : Charles Quint, Louis XIV, Pierre le Grand de Russie ou encore Napoléon.

Chaque année, lors du week-end des fêtes de Wallonie, les échasseurs s’affrontent lors d’une joute folklorique, organisée à l’ombre de la cathédrale St Aubain. Deux compagnies s’opposent : les Mélans (habitants de la vieille ville) et les Avresses (habitants des faubourgs).