C’est à Pâques que les chocolatiers réalisent une part significative de leur chiffre d’affaires annuel. 230 tonnes de petits œufs s’écoulent, sans compter les lapins et autres poussins en chocolat. Toute la production bien sûr, ne sera pas consommée. Mais davantage que par le passé, les fabricants tentent de limiter le gaspillage alimentaire.
Limiter la production
Ce lundi, de nombreux chocolatiers ont fermé leur boutique. Ils se reposent après l’un des week-ends les plus chargés de l’année. Dans son atelier de Limal, Lionel Focant vend en direct au consommateur. A Pâques, il réalise 25% de son chiffre d’affaires et il a préféré anticiper ce rush :
" On n’a pas un trop grand stock ; on essaie surtout de viser juste quand il s’agit de produire des sujets de Pâques, que ce soit des œufs ou des figurines. Du coup, on produit quasiment jusqu’à la dernière minute ce qui évite le gaspillage".
A quelques kilomètres de là, il reste pas mal de sachets préemballés dans cette grande épicerie. Les clients font surtout des achats de dernière minute et la politique en termes d’invendus est toute tracée, comme le précise Vicky Adams :
" On va commencer par vendre les produits à prix réduit, en faisant des promotions de l’ordre de 20% et si on n’arrive toujours pas à les vendre, nous les mettrons alors en vente sur une plateforme anti gaspi, comme "Too good to go" et c’est elle qui écoulera alors la marchandise à moindre prix."
© Tous droits réservés
Donner ou récupérer
Limiter les stocks, brader les invendus et pourquoi pas donner ? Certains chocolatiers préfèrent faire des dons à des banques alimentaires ou à des associations. Chez Mohimont, artisan boulanger, on privilégie même le circuit ultra court :
" Nous avons une école d’enseignement spécialisé, l’Escalpade qui est toute proche et nous allons leur donner des œufs afin qu’ils puissent organiser une chasse au mois de mai."
Et ce qui ne sera pas écoulé via la solidarité, sera récupéré :
" Nous faisons des gâteaux à base de chocolat, du coup, nous allons faire refondre les petits sujets comme ça, rien ne se perd ! "
175 euros par an, c’est la dépense annuelle en chocolat des consommateurs belges. Mais il en va de cette douceur comme d’autres produits alimentaires, son prix a sensiblement augmenté cette année, raison de plus pour ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et se régaler sans gaspiller.
Après la chasse aux oeufs, la chasse au gaspi chez les chocolatiers
Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement
L'astuce pour éviter le gaspillage et acheter moins cher les chocolats
Tous les chocolats non conformes à la vente sont vendus à moitié prix dans les outlets. Le bon plan pour acheter moins cher vos chocolats préférés.
