Six plateformes de financement alternatifs sont agréées en Belgique. "Ce n'est pas le Far west", constate le professeur de finance Georges Hubner (ULg-HEC). C'est un nouvel outil d'investissement surveillé par les pouvoirs publics (ndlr : la FSMA), très souple et qui convient bien à des petits investisseurs privés."
Pour le crowdlending, ces platesformes jouent le rôle d'intermédiaires entre, d'une part, des entreprises qui ont besoin d'argent (entre 50.000 et 5 millions d'euros), et d'autre part, des investisseurs qui sont d'accord de leur prêter une certaine somme.
Pour un investisseur, l'inscription sur une des ces plateformes prend quelques minutes : nom, prénom, numéro de registre national, données bancaires... Plus une petite évaluation de vos connaissances financières en guise de mise en garde : "Attention, ici, on peut gagner de l'argent, mais aussi en perdre."
Une fois enregistré, l'investisseur a accès à l'ensemble des projets de financement proposés par la plateforme. Le processus d'inscription pour l'emprunteur est évidemment beaucoup plus long. Pour être acceptée, chaque entreprise doit fournir un dossier détaillé sur sa situation économique, financière et sur le projet pour lequel elle emprunte de l'argent.
Mais il faut être bien clair : l'argent placé est une créance sur une entreprise, avec les risques que cela comporte.
"Nous passons beaucoup de temps, entre 4 et 6 semaines en moyenne, à évaluer les dossiers des entreprises avant de les proposer aux investisseurs", explique Pierre-Yves Pirlot, cofondateur d'Ecco Nova. "C'est le coeur de notre métier. Mais il faut être bien clair : l'argent placé est une créance sur une entreprise, avec les risques que cela comporte."