La fresque fait partie d’un temple appelé Huaca Pintada, appartenant à la culture pré-hispanique Moche, dont les habitants vénéraient la lune, la pluie, les iguanes et les araignées.
Image métaphorique de l’ordre politique et religieux des anciens habitants de la région
Dans le fragment de fresque retrouvé, qui mesure environ 30 mètres de long, se détachent des couleurs bleu, brun, rouge, jaune, noir, blanc et "lucuma" (jaune moutarde).
Les dessins montrent une procession de guerriers marchant vers une divinité centrale aux traits d’oiseau.
La scène "semble s’inspirer de l’idée d’une hiérarchie sacrée construite autour d’un culte des ancêtres et de ses liens intimes avec les forces de la nature", explique Sam Ghavami, "une image métaphorique de l’ordre politique et religieux des anciens habitants de la région".
La valeur de cette fresque réside également dans le syncrétisme stylistique entre deux cultures pré-incas : les Lambayeque, qui se sont développés sur la côte nord du Pérou entre 900 et 1350, et leurs ancêtres Mochica, qui ont dominé entre 100 et 850.