Malgré la pandémie et surtout grâce au confinement et au télétravail, les investisseurs belges en Bourse ont augmenté. Selon une enquête réalisée par le gestionnaire d’investissement Schroders, ces personnes s’attendent à ce que leur portefeuille boursier leur rapporte près de 11% par an en moyenne au cours des cinq prochaines années.
Des attentes hors-norme
Pour Wim Nagler, le directeur des ventes de Schroders en Belgique, il faut méfier de ses attentes hors-norme : "Cet optimiste est lié à l’augmentation des Bourses depuis une dizaine d’années. On voit clairement depuis plusieurs années que les attentes suivent les rendements obtenus dans le passé, ce qu’il ne faut évidemment pas faire, mais ce que l’investisseur a malheureusement tendance à faire", rajoute-t-il dans le marché matinal sur la Première.
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En effet, les rendements du passé ne présagent en rien les rendements futurs sans oublier que toute hausse peut-être suivie par une chute potentielle qui a d’ailleurs été annoncée à court terme.
Les taux bas poussent les gens à prendre des risques
"Ce qu’on voit, c’est que les taux qui sont bas poussent les gens à prendre plus de risques. On leur a demandé ce qu’ils feraient si les taux restaient bas et, clairement, ils sont poussés dans les actions, ce qui est logique, mais aussi vers des choses comme les cryptomonnaies, par exemple, ou prendre plus de prêts. Donc, clairement, les taux bas poussent les gens à prendre des risques", explique Wim Nagler.
Un intérêt aux actions et fonds d’investissement durable
L’étude montre également un intérêt prononcé aux actions et fonds d’investissement durable. En d’autres mots, ce sont des fonds qui, d’après Wim Nagler, investissent dans de meilleures classes ou dans des entreprises qui commencent à changer leur business model pour préparer l’avenir.
A partir du moment où une société évolue et prépare son futur, quel que soit son secteur, les investisseurs sont potentiellement intéressés. D’ailleurs, les grandes sociétés pétrolières versent des dividendes très confortables, facilement 5 ou 6% par an pour certaines d’entre elles.