Economie

Ariane Lespire : une marque de mode liégeoise reconnue dans le monde entier

L’équipe d’Ariane Lespire : allant de gauche à droite : Ariane Lespire, Pauline, Loic et India.

© Ariane Lespire

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Par Esther François

Des bonnets (à voilette, en cloche, des bobs), des chapeaux, des kimonos, des bijoux,… Tous fabriqués maison, uniques et authentiques, signés Ariane Lespire. Un nom qui a réussi à s'imposer dans le monde de la mode : "On livre aux tats Unis, à Londres, en Autriche, en France, en Italie, en Hollande,…" La marque belge sera d'ailleurs peut-être présente en mars avec sa nouvelle collection au salon Premiere classe à Paris : "J’attends encore l’accord des pontes parisiens, mais normalement on sera là", déclare la créatrice. Un événement incontournable de l'accessoire de mode pendant la Paris Fashion Week. 

Dans l’atelier d’Ariane Lespire : création de bijoux
Boutique d’Ariane Lespire
Dans l’atelier d’Ariane Lespire : la créatrice liégeoise qui travaille

International, mais familial

Graphique, colorée, accessible et créative”, c’est sans doute ce qui plaît aux différents clients, situés un peu partout dans le monde. "A une époque on était à 250 points de vente". Ils sont aujourd’hui beaucoup moins nombreux, le marché de la mode étant fluctuant : "On doit en avoir 80 aujourd’hui. Ça dépend les saisons et puis il y en a qui font uniquement les bijoux, d’autres qui commandent seulement pour l’hiver,…" Malgré les kilomètres, Ariane insiste pour rester proche de ses vendeurs : ”Je respecte très fort les vendeurs et je suis à l’écoute. Ça reste très familial”.

Ce qui n'empêche pas la créatrice liégeoise d'être présente aussi sur le web.

Un webshop développé par la crise du covid

Bien avant la crise du covid, Ariane Lespire a décidé d’ouvrir un webshop où l’on retrouve ses produits. Un projet qu’elle s’est longtemps refusée à faire mais qui a pris son sens durant la crise : "Le confinement nous a obligés à nous plonger vraiment dedans et ça nous a sauvés. C’est une autre façon de travailler évidemment. Pendant des années, je n’ai pas voulu le faire par rapport à tous les petits magasins où je vends, mais en même temps, je me retrouvais sur le webshop de mes revendeurs. Le confinement m’a motivée à y passer plus de temps. Et encore on n’y passe pas assez de temps, il faudrait quelqu’un qui ne fasse que ça".

Si son webshop se veut aujourd’hui plus évolué, c’est également le souhait de la créatrice qui ambitionne de se diversifier tout en gardant son identité. Aujourd’hui, elle définit sa collection comme "basique", même si elle craignait au départ que les clients ne retrouvent pas sa touche : “Ma collection devient de plus en plus simple, de moins en moins chargée. J’ai remarqué que les basiques c’est ce qui plaît le plus. Pendant des années je me suis efforcée à ne pas faire des trucs basiques, car j’avais peur que ça ne corresponde pas à mon ADN en me disant : 'Ah non c’est trop simple ! On peut peut-être retrouver ça partout', c’est vrai, mais pas avec la même qualité".

Avant-goût des nouvelles collections à Paris

Si la collection est présentée en mars au salon Première classe à Paris, les clients devront s’armer d’un peu de patience pour découvrir les nouvelles confections, qui seront disponibles quelques mois plus tard, en septembre, dans les boutiques. Pour Loïc Glückmann, chargé de communication et styliste à l’atelier, cette nouvelle collection est un avant-goût pour les clients les plus curieux :"Les clients aiment bien de savoir. Nous, on présente la collection en mars et elle sera disponible six mois après en septembre/octobre, donc on ne peut pas en dire de trop. C’est un subtil dosage d’informations”.

Mais ils proposeront bien les matières classiques à la marque avec la laine bouillie (tissu dont la laine a été tissée puis chauffée): "On garde notre classique quand même car il y a un ADN qu’on doit retrouver, avec la laine bouillie qui fait partie de ma marque. Il y a des magasins en Allemagne, en Autriche et aux États-Unis qui viennent chercher ça chez moi, car ils ne trouvent pas ça ailleurs. Et pour les créations de bijoux, on y travaille régulièrement".

Une collection qui sera sans doute “Funky”, comme le promet Ariane dans son slogan.

Made in chez nous : Ariane Lespire, créatrice liégeoise

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"Funky accessories for happy people !"

Produits Ariane Lespire

Presque une devise, ce sont en tout cas les mots qu’emploie la créatrice pour décrire sa marque : "Des accessoires Funky (réjouissants) pour les gens heureux ! Faits à la main avec amour en Belgique". Chez Ariane, c’est toute l’équipe qui se charge de la création et de la confection de produits : en effet, dans cet atelier situé Rue Saint Gilles à Liège, c’est du sur-mesure.

Créateurs, couturiers et stylistes, tout est fait pour répondre aux demandes des clients. Une manière de travailler unique allant à l’opposé des principes de surconsommation : "Nous ne sommes pas en multiproduction ici. Si une cliente nous demande de lui faire un pull avec des lignes, on le fait. C’est chaque fois du sur-mesure pour presque tout", explique Ariane. Cependant, la tâche n’est pas toujours évidente. Il faut parfois se montrer habile lorsqu’il s’agit de conseiller en respectant la marque et les attentes de la clientèle : "Ici nous ne sommes pas des vendeurs, nous sommes des créateurs. On les conseille, c’est tout. Parfois on a des clients/es qui veulent ajouter-rajouter, et oui, on peut le faire mais il faut les guider. Il faut que le produit respecte aussi la marque, que l’image de marque ne soit pas dénaturée et qu’elle plaise quand même à la personne. Parfois on se dit qu’avec une demande ça n’ira pas mais finalement ça fonctionne, on découvre tous les jours", explique Loic.

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