Arthur Theate : "Au Qatar, Roberto Martinez ne m'a pas donné d'explications, mais je n'en attendais pas non plus"

"Il y a énormément de positif pour moi, même si je n’ai pas joué 1 seule minute. Une CM, c’est peut-être l’expérience d’une vie ? ! En 2014 et 2018 j’allais klaxonner dans les rues avec mes potes quand les Belges gagnaient. Les jeunes, au Qatar, on a acquis l’expérience de la vie de groupe, et c’est du bonus pour la suite et pour les jeunes suivants.

Bien sûr j’aurais voulu jouer plus, et c’est dommage d’avoir été éliminés si vite, mais je suis sûr que Roberto Martinez a fait ses choix dans l’intérêt du groupe. Et je ne vais pas me vexer ni me refermer pour ça. Il y aura d’autres Coupes du Monde et d’autres Euro.

Non, il ne m’a pas expliqué ses choix, mais c’est normal, il avait d’autres préoccupations. Je n'attendais pas d'explications. Je ne lui en veux pas du tout, c’est un homme extraordinaire, et c'est lui qui m’a lancé et parfaitement intégré dans le groupe des Diables rouges.

J’étais triste quand il a annoncé son départ. Il a fait tant de choses pour l’équipe nationale et la fédération, tant de positif. Ça me choque de voir toutes les critiques dont il a fait l’objet. C’est facile de critiquer quand les choses vont moins bien. En Belgique, il y a 11 millions de sélectionneurs".

Après la défaite(2-0) contre le Maroc, certains médias ont fait part de grosses tensions dans le vestiaire entre Jan Vertonghen d’une part et Kevin De Bruyne et Eden Hazard de l’autre. Affirmant aussi que Romelu Lukaku avait dû séparer les protagonistes de cette querelle. Comme tous les Diables qui se sont exprimés sur la question, Arthur balaye la rumeur d’un revers de main.

"Ce qui se passe dans notre vestiaire doit y rester, mais je peux vous garantir qu’il n’y a pas eu de querelle. Comment Jan et Eden pourraient-ils se disputer ? Ça n’a pas de sens. Et si Kevin et Jan avaient des choses à se dire, ils sont assez grands pour en parler entre eux, et j'imagine qu'ils l'ont fait. De manière générale le groupe à bien vécu ce tournoi, mais bien sûr il y avait beaucoup de déception d’être si vite éliminés".

L’échec cuisant au Qatar, le départ de Martinez, la retraite d’Eden Hazard, le vieillissement de plusieurs cadres et la méforme de nombreux diables en club, tout cela peut paraître inquiétant pour l’avenir immédiat de notre équipe nationale. Pour Arthur c’est plutôt une opportunité.

"Ce n’est pas dans mon caractère d’avoir peur. Au contraire, je n’attends qu’une chose, avoir l’occasion de recevoir ma chance et donner mon maximum. Les jeunes, on va probablement aussi faire des erreurs, mais j’ai confiance que tout va être fait pour nous mettre dans les meilleures conditions pour que la Belgique reste au sommet. Concernant la concurrence, il y a des choses à respecter dans un vestiaire, il y a une hiérarchie. Certains anciens ont tant apporté qu’ils partent avec une longueur d’avance. Je trouve ça normal, même si je me bats pour bousculer cette hiérarchie. Dans quelques années de nouveaux jeunes viendront aussi revendiquer nos places sur le terrain et eux aussi devront respecter certaines étapes".

Pour le clin d’œil, on lui demande si quelqu’un ou quelque chose pourrait l’amener à couper sa "crinière", la réponse fuse : "Gagner l’Euro ou la Coupe du Monde avec la Belgique. Je les rase dans le vestiaire après le match, direct".