Belgique

Asile et migration : la Ligue des droits humains assigne l’État belge pour "crimes contre l’humanité"

© AFP or licensors

Par Belga, édité par Théa Jacquet

La Ligue des droits humains annonce vendredi matin assigner l’État belge dans une action en responsabilité devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour "crimes contre l’humanité", fustigeant son non-respect des quotas de relocalisation de demandeurs d’asile depuis les camps de réfugiés en Grèce, imposés par l’Union européenne depuis 2015.

"Ce manquement a contribué directement à la surpopulation des camps de demandeurs et demandeuses d’asile situés sur les îles grecques et notamment celui de Moria", estime la LDH dans un communiqué.

Pour la Ligue, la Belgique "s’est rendue responsable d’actes constituant des crimes contre l’humanité", en violant le droit européen et abandonnant les personnes demandeuses d’asile accueillies en Grèce "dans des conditions de vie inhumaines et dégradantes".

En 2015, face à un afflux de personnes demandant une protection internationale, essentiellement en Italie et en Grèce, l’UE impose des quotas de personnes à relocaliser dans d’autres pays de l’UE. En mars 2016, "les États membres s’engagent à relocaliser au total 160.000 personnes ayant demandé une protection internationale", rappelle la LDH.

Or, la Belgique n’a pas respecté ses engagements, selon la LDH. Se basant sur un rapport de la Commission européenne, elle pointe qu’en septembre 2017, seules 677 personnes en provenance de la Grèce avaient été relocalisées en Belgique, alors qu’elle devait en accueillir 2415.

Pour la Ligue, l’État belge a contribué à la surpopulation des camps sur les îles grecques alors qu’il ne pouvait ignorer les "conditions inhumaines et dégradantes" y ayant cours.

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