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Asile et migration : les 27 souhaitent davantage jouer sur les visas pour forcer la coopération au retour

Asile et migration : les 27 souhaitent davantage jouer sur les visas pour forcer la coopération au retour

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Par Belga, édité par Marine Lambrecht

Les ministres des 27 Etats membres de l’Union, réunis jeudi à Stockholm autour des thèmes de la migration et de la lutte contre le crime organisé, ont atteint un "consensus" en faveur d’une utilisation accrue du mécanisme qui permet de jouer sur la politique d’octroi de visas pour forcer des pays tiers peu "coopératifs" à ré-accueillir leurs ressortissants déboutés de leur demande d’asile en Europe. C’est ce qu’a affirmé en fin de journée la ministre suédoise en charge de la Migration, Maria Malmer Stenergard.

"Un instrument-clé pour améliorer la coopération des pays tiers en termes de réadmission est l’article 25a du code des visas révisé, qui stipule que la Commission évaluera régulièrement le niveau de cette coopération de la part des pays tiers et le rapportera au Conseil. Il y a consensus entre ministres que le mécanisme est un outil important qui devrait être pleinement utilisé", a expliqué la ministre, dont le pays assure depuis un mois la présidence tournante du Conseil de l’UE.

Compliquer l’accès aux visas

Jusqu’à présent, les propositions de la Commission de compliquer l’accès aux visas pour des pays rechignant visiblement à réintégrer leurs ressortissants n’ont été suivies par les Etats membres que dans un seul cas, celui de la Gambie (en octobre 2021).

Dans les faits, cela signifie que les délais sont plus longs pour obtenir un visa européen, ou que les demandeurs doivent présenter davantage de documents. D’autres propositions n’ont pas été suivies de décision du Conseil, comme pour le Bangladesh et l’Irak.

Les 27 promettent désormais d’agir de manière plus ferme, en collaboration avec la Commission : pas seulement sur les visas, mais d’abord en osant activer tous les leviers disponibles, de la coopération au développement au commerce en passant par les contacts diplomatiques, pointe la présidence suédoise.

Une promesse pleinement soutenue par la Belge Nicole de Moor, qui indique jeudi que "c’est un devoir international des pays de réintégrer leurs propres ressortissants, un devoir que l’Union doit pouvoir davantage forcer, de manière collective". "Pour réaliser une telle union, les Etats membres devront oser mettre de côté leurs relations bilatérales", ajoute son cabinet dans un communiqué.

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