Asile : si elle veut augmenter ses effectifs, Fedasil doit accorder plus de CDI pour la Cour des comptes

Si une partie d’entre eux ont été mis en chantier, comme l’adoption récente d’un plan de management pour la période 2021-2026, la Cour relève néanmoins encore une série de manquements.

Ainsi, les manuels de procédure RH ne sont toujours pas à jour ni diffusés à tous les responsables des centres d’accueil, ce qui peut engendrer des différences de traitement dans le recrutement d’un centre à l’autre, relève la Cour.

Par ailleurs, elle constate que Fedasil procède à de nombreux engagements à durée déterminée pour six mois, ou à des contrats de travail à durée indéterminée mais assortis d’une clause résolutoire.

Conséquence : plus de la moitié des membres du personnel de Fedasil sont aujourd’hui engagés sous ces contrats précaires, ce qui nuit bien évidemment à l’attractivité de l’agence en tant qu’employeur.

En plus, ce recours massif aux contrats à durée déterminée entraîne "une charge de travail substantielle" pour Fedasil qui doit en conséquence procéder fréquemment à de nouveaux recrutements.

Ainsi, au Petit-Château de Bruxelles, des procédures de recrutement ont lieu toutes les semaines, et ce parfois quatre jours par semaine, note le rapport.

Pour remédier à ces difficultés, la Cour formule une vingtaine de recommandations à Fedasil.

Outre l’octroi plus généreux de contrats à durée indéterminée, il lui est aussi conseillé de mieux baliser la valorisation de l’ancienneté pécuniaire acquise dans le secteur privé par ses potentiels nouveaux agents.

Cette valorisation n’est soumise aujourd’hui à aucune ligne directrice. Elle est laissée à la libre appréciation des jurys de sélection, ce qui peut induire une inégalité de traitement, s’inquiète notamment le rapport.