La cour d’assises de Bruxelles a entendu, lundi après-midi, deux anciennes prostituées nigérianes, amies de la victime. Elles ont évoqué les conditions dans lesquelles elles travaillaient dans le quartier Nord de Bruxelles, à l’époque des faits. L’une d’elles a parlé d’une agression particulièrement violente qu’elle a subie. Dans ce procès, un jeune homme est accusé du meurtre d’Eunice Osayande, une prostituée nigériane de 23 ans, commis à Schaerbeek en 2018.
"Eunice et moi sommes arrivées en même temps en Belgique. Nous avons quitté le Nigeria en 2016, nous sommes passées par la Libye, puis nous avons traversé la mer et atteint l’Italie, avant de venir jusqu’en Belgique. Eunice est arrivée d’abord, puis moi ensuite. Nous avons partagé un appartement à Vilvorde", a déclaré H., une amie d’Eunice Osayande.
"Nous avons fait le même métier à Bruxelles, mais nous ne nous sommes plus vues après mon accident en février 2018 à la gare du Nord. Je suis restée dans le coma pendant trois jours. J’étais avec un client qui agissait bizarrement, ensuite je me suis réveillée à l’hôpital. Je ne me souviens de rien", a-t-elle raconté.
"Je viens du Nigéria et je suis arrivée en Belgique en 2016. J’ai habité à Vilvorde avec Eunice et H., et nous avons fait le même métier", a ensuite témoigné R. "Eunice était quelqu’un de calme, qui ne causait pas d’ennuis. Ce n’était pas quelqu’un qui s’énervait facilement. Elle ne fumait pas, ne se droguait pas et ne consommait pas d’alcool", a-t-elle dit.