On n'est pas des pigeons

Assurance-Habitation: les astuces pour être bien protégé

© Gina Sanders / stock.adobe.com

L'assurance-habitation n'est pas obligatoire. Mais en cas de sinistre, elle peut, si pas nous sauver complètement la mise, à tout le moins limiter les dégâts financiers.

Les inondations du mois de juillet nous ont rappelé combien il est important de bien assurer son habitation. Pour nous en rendre compte, nous sommes retournés dans l'une des zones les plus touchées, à Trooz, en province de Liège. Pour l'instant, les indemnisations tardent un peu par manque d'experts. Zoom sur les différentes formules et les points d'attention.

Preuve qu'il y a assurance et assurance

Quartier sinistré à Trooz
Quartier sinistré à Trooz © Tous droits réservés

Certains sinistrés sont cependant optimistes. "Moi, j'ai un devis de 230 000 euros de réparations" , explique cet homme dont la maison est inhabitable; "le contre-expert me dit que ce n'est pas assez, donc, pour moi, les choses évoluent dans le bon sens." Un peu plus loin, une voisine, par contre, se montre beaucoup moins satisfaite et déplore: "L'expert me refuse beaucoup de réparations. Cette fissure dans le mur, par exemple, qui menace la stabilité d'une pièce à l'arrière, il ne veut pas prendre en charge la réparation."

Penser au contenu

Une assurance de base coûte à peu près le même prix dans toutes les compagnies: à savoir environ 1,55 euros, taxes comprises, pour 1 000 euros assurés. A ce tarif-là, vous êtes couvert en cas d'incendie, de bris de glace, de tempête, de grêle, pression de neige, dégâts des eaux et les fameuses catastrophes naturelles. Cela vaut pour le bâtiment.

On l'a vu, lors des inondations, certains sinistrés n'avaient pas assuré le contenu de leur habitation. Dans ce cas, en théorie, il leur faudra remplacer, à leurs frais, le mobilier et les électroménagers perdus dans les eaux.

En ce qui concerne, votre salon, votre salle-à-manger, le mobilier meublant, hors matériel électrique et électronique, c'est toujours de la valeur à neuf.

Assurer le contenu de sa maison n'est donc pas un luxe. Pour cela, il faut payer un supplément de prime. Attention, en cas de sinistre, tout ne vous sera pas forcément remboursé en valeur à neuf.

En ce qui concerne le matériel électrique, tant qu'il n'a pas plus de 8 ans, en général, on est sur la base d'un  remplacement de matériel équivalent technologiquement.

"En ce qui concerne, votre salon, votre salle-à-manger, le mobilier meublant, hors matériel électrique et électronique, c'est toujours de la valeur à neuf ", nous explique Jean-Yves Ryavec, courtier en assurances. "En ce qui concerne le matériel électrique, tant qu'il n'a pas plus de 8 ans, en général, on est sur la base d'un  remplacement de matériel équivalent technologiquement ".

Autrement dit, si votre four ou votre lave-linge ont plus de 8 ans, peu de chance que l'assurance vous en paie un tout neuf. 

La protection juridique peut faire la différence en cas de sinistre

Quartier sinistré à Trooz
Quartier sinistré à Trooz © Tous droits réservés

Ce n'est pas la chose à laquelle on pense tout de suite en matière d'assurance-habitation.  Et, pourtant, l'assurance protection juridique peut vraiment faire la différence en cas de sinistre. "A condition, bien sûr ", précise Jean-Yves Ryavec, " que cette assurance "protection juridique" soit indépendante de l'assurance-habitation." L'intérêt, selon notre courtier, c'est que dans le cadre de cette protection juridique, le contre-expert est payé au pro rata du montant de l'indemnisation. "Il a donc intérêt ", explique Jean-Ryavec, " à obtenir l'indemnisation la plus juste possible pour le sinistré ".

Pas d'augmentation de primes en perspective

Les inondations du mois de juillet vont coûter des dizaines de millions d'euros aux assurances. Vont-elles faire "supporter" ces dépenses colossales sur le dos des assurés en augmentant les primes de tout le monde ?

Ce n'est pas une seule catastrophe qui va impacter les primes de tous les assurés.

Chez Assuralia, on  est formel: la réponse est non. "Ce n'est pas une seule catastrophe qui va impacter les primes de tous les assurés," promet Barbara Van Speybroeck, porte-parole du secteur.

Affaire à suivre.


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