Consultez aussi l’article lié à cette vidéo, paru en Open Access dans la Revue Nature Communications.
L’équipe de recherche tente aussi de déterminer comment ces processus sont contrôlés, particulièrement lorsque la bactérie se trouve à l’intérieur d’une cellule de mammifère, où elle est copieusement malmenée ! La cellule hôte va tenter de la brûler à l’acide, de la priver de nourriture et d’oligoéléments, … et la plupart des bactéries sont éliminée ! Mais les quelques survivantes sont capables de rejoindre une " niche de réplication ", une sorte de Jardin d’Eden où les agressions sont réduites et où la nourriture est disponible.
Pour étudier un si petit organisme, deux facteurs interviennent.
Le premier est au cœur de la biologie : la connaissance de l’évolution des espèces. Les recherches s’appuient sur les connaissances déjà acquises sur les organismes, " les modèles ", car ils sont bien étudiés. C’est le cas, notamment, de Caulobacter crescentus, une bactérie étudiée par deux équipes de l’UNamur, dirigées par Régis Hallez et Jean-Yves Matroule (lien_urbm). Ces connaissances peuvent être transférées à Brucella par le principe d’homologie, pour générer des hypothèses de travail.
Le second facteur est technique, l’équipe a accès à deux microscopes à fluorescence situés dans un laboratoire de niveau 3 de biosécurité (BL3), ce qui est assez rare dans la communauté scientifique. En effet, les BL3 ne sont en général pas équipés de ce type de microscopes, et ceux-ci permettent l’observation de bactéries individuelles.