Qui a dit qu’une fois une carrière au plus haut niveau terminée, il fallait absolument arrêter le sport ? Sandrine Hennart en est un bel exemple. Âgée de 50 ans, cette athlète tournaisienne continue de performer dans les catégories masters, celles réservées aux athlètes de 35 ans et plus.
Cet hiver, Sandrine Hennart a réalisé la meilleure performance mondiale indoor en saut en longueur dans la catégorie des 50-54 ans. Elle a bondi à 5m36. Mais même chez les masters, elle a dû s’arracher pour réaliser cette prouesse. "En masters, le niveau reste très élevé. Le record du monde en salle dans ma catégorie d’âge est à 5m57. En plein air, le record du monde et d’Europe est à 5m48" explique-t-elle.
"Il y a énormément de masters. Aux derniers championnats de Belgique indoor, il y avait près de 500 inscrits"
Cette ancienne médaillée de bronze aux championnats du monde juniors de 1990 vit dorénavant une seconde carrière en masters, catégories réservées aux athlètes de plus de 35 ans et qui a la cote en Belgique. D’anciens athlètes comme Frédéric Xhonneux, Damien Broothaerts et donc Sandrine Hennart continuent de s’y épanouir. "Il y a énormément de masters en Belgique. Aux derniers championnats de Belgique indoor, il y avait près de 500 inscrits" poursuit athlète affiliée à la RUSTA. "Ce chiffre prouve bien qu’il y a une émulation pour ces catégories et que l’on peut commencer l’athlétisme à n’importe quel âge peu importe son niveau." Si sa carrière au plus haut niveau est derrière elle, Sandrine Hennart continue à prendre du plaisir en masters où la pression est beaucoup moins forte. Mais elle reste compétitrice et à 50 ans, elle reste sérieuse dans ses préparations. "Si on veut éviter les blessures, il faut s’imposer une certaine rigueur. Je suis suivie par une diététicienne sportive et pour les entraînements, je n’ai pas eu le choix que de les adapter. Ce ne sont plus les mêmes poids en musculations. Les répétitions des exercices de vitesse, ce n’est plus du tout la même chose. Là où je m’entraînais 10 à 12 fois par semaine, je ne fais plus que quatre séances par semaine. C’est moins qu’auparavant mais c’est logique."