Locomotive de l'athlétisme mondial, les Etats-Unis accueillent à partir de vendredi les Championnats du monde pour la première fois depuis la création de l'évènement il y a près de 40 ans, dans le cadre réjouissant du Hayward Field de Eugene.
Une grande compétition dans un pays d'athlétisme et devant un public de connaisseurs. Ce qui devrait être la norme tombe comme un soulagement après les Mondiaux mornes et étouffants de Doha à l'automne 2019, et les Jeux olympiques de Tokyo disputés l'été dernier dans un stade vide, à cause de la pandémie de coronavirus.
L'Oregon, état côtier du nord-ouest des Etats-Unis aux infinies forêts, offre ainsi à l'athlétisme international un bol d'air frais dans la bourgade de Eugene (environ 176.000 habitants), coeur battant historique de l'athlé US et surnommée "Track Town".
La pandémie, qui a participé à repousser l'événement de 2021 à 2022, reste bien présente, un test négatif est exigé pour chaque participant, mais elle ne devrait pas empêcher la fête du sport olympique N.1 dans l'écrin du Hayward Field.
Le magnifique stade, construit en 1919 et rénové en 2020, accueille habituellement dans son ornement vert et jaune les "Ducks" de l'Université d'Oregon, la fierté locale, dont l'équipe d'athlétisme est l'une des plus prestigieuses du circuit universitaire.
Le Hayward Field accueille aussi régulièrement l'étape américaine de la Ligue de diamant et les terribles sélections US, dont les dernières en juin devant de nombreux sièges vides, ravivant la polémique qui veut que Eugene serait trop petit, trop loin, et trop cher pour un événement de masse.