Auparavant, 32 juges de lignes officiaient au tournoi d’Anvers. Depuis l’année dernière, ils ont en quelque sorte perdu leur job (même si bien sûr ce n’était pas leur métier, mais leur mission de la semaine).
Cette disparition, cette révolution, est inéluctable, mais pose quelques problèmes pour le futur. Cédric Hamiet est le représentant arbitrage à l'AFT (l'Association Francophone de Tennis). "Pour le tournoi, et pour les joueurs, pas de problèmes, c'est une bonne chose. On passe à 100% de réussite dans les jugements, et c'est rassurant pour eux. En revanche, on peut se poser des questions, à propos de l'avenir de l'arbitrage. Tous ceux qui sont sur les chaises maintenant, y compris les meilleurs arbitres du monde, ont commencé par être juges de lignes. Ils n'auront plus ce vécu, on perd un échelon dans l'apprentissage de la fonction. On peut dire que si on a de très bons arbitres en Belgique, c'est en partie grâce à l'expérience qu'ils avaient acquise lors du Challenger de Mons, il y a quelques années. Au moins, on en retrouvera sans doute dans quelques mois, lors du nouveau Challenger de Louvain-la-Neuve. Mais il est clair que désormais, beaucoup moins de jeunes ont envie de s'engager dans l'arbitrage, sachant qu'ils n'auront pratiquement plus aucune chance d'être juges de lignes. On constate ce phénomène partout dans le monde".
Cela dit, ils sont toujours cinq, à Anvers, que l’on n’appelle plus "juges de lignes", mais "assistants matches". Jan Van Dender est l’un d'eux, et est le responsable de l’équipe. "Nous ne sommes plus juges de lignes, et c’est dommage, mais nous l’avons été il y a quelques années, dans cette épreuve. Moi, je suis là depuis la première édition, en 2016. J'ai été juge de lignes, puis assistant-responsable des juges de lignes, avant ma fonction actuelle".
En quoi consiste le travail de ces cinq assistants ? "Ils s’occupent des changements de balles pendant les rencontres, de gérer les "toilet breaks" (les joueurs ne peuvent pas quitter le court seuls), ils répondent aux demandes de l’arbitre de chaise. Après les matches, ils nettoient le court, débarrassent tout ce qui traîne sur le banc des joueurs, apportent de nouvelles balles et de nouvelles serviettes. Il y a du travail". Un travail qu’ils effectuaient déjà en partie avant, tout en étant juges de lignes.