La Grande Forme

Atrophie vulvo-vaginale : comment cela affecte la santé sexuelle et mentale des femmes ?

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Par Julie Metz via

L’atrophie vulvo-vaginale est une condition qui affecte de nombreuses femmes, en particulier celles qui ont atteint l’âge de la ménopause. Il s’agit d’une modification physiologique de la muqueuse vulvaire et vaginale, qui se caractérise par un amincissement, une perte de relief et d’élasticité ainsi qu’une sécheresse. Le point avec le Dr Emmanuelle Renkin, gynécologue-obstétricienne et consultante externe aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

Les femmes atteintes peuvent éprouver une gêne ou des douleurs lors de rapports sexuels, ainsi qu’une augmentation du risque d’infection. Les tissus peuvent devenir plus pâles, et l’atrophie entraîne parfois une inflammation connue sous le nom de "vulvo-vaginite atrophique". Bien que l’atrophie vulvo-vaginale soit une évolution naturelle du vieillissement, elle peut également être due à d’autres facteurs tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie, ainsi qu’à certains médicaments. Heureusement, il existe des traitements efficaces pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des femmes concernées.

 

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes courants de cette affection comprennent :

  • Une sensation de brûlure et de sécheresse extrême
  • Des saignements
  • Des démangeaisons
  • Des douleurs lors des rapports sexuels.

Pour certaines femmes, cela peut entraîner une impossibilité d’avoir des rapports sexuels, créant ainsi un cercle vicieux. De plus, la vulvo-vaginite atrophique peut augmenter la sensibilité aux infections, en particulier les infections urinaires, qui peuvent causer des envies fréquentes d’uriner et des brûlures lors de la miction.

Causes et facteurs de risque

Plusieurs facteurs peuvent entraîner une modification de l’épithélium de la muqueuse vaginale et vulvaire, tels que la ménopause naturelle ou induite, une carence en œstrogènes, l’allaitement maternel, certains médicaments, des maladies systémiques auto-immunes comme le syndrome de Sjogren, le tabac ou encore la radiothérapie.

Cela peut donc toucher toutes les femmes, qu’elles aient déjà atteint la ménopause ou non.

L’atrophie vulvo-vaginale

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Les traitements

Lorsque les symptômes d’atrophie vulvo-vaginale se manifestent, il est important de confirmer le diagnostic à l’examen clinique pour écarter d’autres causes possibles. Si l’utilisation d’un lubrifiant seul peut parfois suffire lors des rapports, le traitement oestrogénique local par gel ou ovule peut être efficace en cas de ménopause non traitée et d’atrophie symptomatique. Toutefois, il est important de tenir compte des antécédents médicaux de la patiente, notamment en cas de cancer du sein. Il ne faut pas renoncer à sa sexualité et il est essentiel de discuter avec son médecin de toutes les options possibles, y compris le laser. Bien que les résultats du laser soient prometteurs, il n’existe pas encore d’études validées pour l’approbation d’un effet " rajeunissement du vagin ".

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13 heures à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.

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