A Bruxelles, cette pratique se fait en collaboration avec les services d’urgence. Dans le reste de la Belgique par contre, certains médecins peuvent être appelés : soit des médecins qui collaborent avec les policiers, soit des médecins légistes. "Puisque cette pratique est encadrée par la loi, on ne peut pas faire n’importe quoi" ajoute le Dr Caroline. Cette loi permet une hospitalisation sous contrainte en psychiatrie dans un service fermé, pour quelqu’un qui souffre d’un trouble psychique grave. Pour que cette hospitalisation soit possible, trois critères doivent être remplis et simultanés :
- Maladie mentale en crise
- Dangerosité pour soi et/ou pour autrui
- Défaut d’alternative/refus de soins
Ce n’est toutefois pas le médecin qui décide du lancement de la procédure, puisqu’il s’agit d’une loi. C’est le procureur/le magistrat qui décide. Mais pour décider, il a besoin de l’attestation/d’un avis du médecin qualifié. C’est seulement après avoir reçu cet avis et que quelqu’un fasse la demande, que l’hospitalisation sous contrainte peut être décidée.
Dans le cas de l’actualité récente, les cliniques universitaires Saint-Luc confirment que l’homme qui a tué un policier était bien venu se présenter au service des urgences le matin même. Il ne remplissait donc pas tous les critères requis par la loi (et énoncés ci-dessus) pour lancer une mise en observation, à savoir, le refus de soins. Il a donc pu repartir de l’hôpital le jour même.