A l'énoncé du verdict, Ali Riza Polat s'est levé et a fait mine de quitter le box, avant de se rasseoir. Dans ses derniers mots à la cour avant qu'elle ne se retire pour délibérer, le Franco-Turc de 37 ans avait clamé une dernière fois son innocence, répétant qu'il n'était "pas un terroriste".
Se présentant volontiers comme un voyou qui "aime l'argent", ce proche du tueur de l'Hyper Cacher Amedy Coulibaly a juste reconnu avoir récupéré un sac d'armes "pourries" à l'été 2014, en assurant qu'elles n'étaient pas destinées aux attentats mais à un "braquage". "Si j'avais fourni les armes, j'aurais assumé", a-t-il affirmé.
En première instance, en décembre 2020, la cour n'avait pas suivi les réquisitions du parquet et prononcé une peine de trente ans de réclusion à son encontre.
Le second accusé rejugé avec M. Polat depuis le 12 septembre, Amar Ramdani, 41 ans, a été condamné à treize ans de prison, dont deux tiers de sûreté, pour avoir fourni des armes à Amedy Coulibaly. Il avait écopé de la peine maximale, vingt ans de réclusion, il y a deux ans.
Ces attentats ont marqué le début d'une funeste série d'attaques jihadistes, avec celle du 13-Novembre dont le procès s'est achevé en juin et celle de la promenade des Anglais à Nice actuellement jugée au sein du même palais de justice.