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Au château de Beloeil, le printemps des amaryllis

Le printemps des amaryllis au château de Beloeil

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Par Luc Noël via

Chaque année, depuis plus de trente ans, Belœil célèbre le retour des beaux jours. Le château est décoré par des compositions géantes en concours. Une fleur est à l’honneur : l’amaryllis que les fleuristes mettent en valeur avec une créativité sans cesse renouvelée.

Belœil est le Versailles belge. Avec son immense miroir d’eau et la demeure des Princes de Ligne, le domaine à la française vous transporte dans l’ambiance des 17e et 18e siècles. Mais chaque printemps, un événement détourne les regards du parc vers le château. Dès la cour pavée, puis dans le grand escalier et les différents salons, des montages floraux balisent une découverte inédite de la grande demeure.

Les milliers de visiteurs fidèles sont toujours curieux de découvrir la réalisation géante qui décore le grand escalier, différente année après année.
Les milliers de visiteurs fidèles sont toujours curieux de découvrir la réalisation géante qui décore le grand escalier, différente année après année. © Luc Noël

En vedette, l’amaryllis

Seule fleur majeure utilisée pour les montages, l’amaryllis figure parmi l’assortiment traditionnel des fleurs coupées mises en œuvre au sortir de l’hiver et au début du printemps par les fleuristes. Spécialité des horticulteurs néerlandais, cette plante à bulbe cousine des agapanthes ou des ails, originaire de l’Amérique centrale et de l’Amérique latine, peut figurer parmi les potées d’intérieur.

De nombreuses variétés d’amaryllis sont disponibles, avec des nuances de couleurs, des corolles rayées, des fleurs doubles.
De nombreuses variétés d’amaryllis sont disponibles, avec des nuances de couleurs, des corolles rayées, des fleurs doubles. © Getty Images

Une culture aisée au fil des ans

Le bulbe volumineux disponible en jardinerie est mis en culture dans un pot d’un diamètre légèrement supérieur. Se développent de longues feuilles en rubans, puis s’élève la haute hampe florale qui porte plusieurs corolles en trompettes. Nombreux sont les hybrides qui déclinent un large choix de couleurs, du blanc au pourpre foncé. La plante est pérenne, fleurissant fidèlement chaque année, tandis que le bulbe prend de plus en plus d’ampleur, produisant même de nouvelles bulbilles en périphérie.

Après la plantation d’un bulbe d’amaryllis, les nouvelles feuilles apparaissent et se développent rapidement.
Après la plantation d’un bulbe d’amaryllis, les nouvelles feuilles apparaissent et se développent rapidement. © Getty Images

Le mariage des corolles et du patrimoine

A Beloeil, le camion livrant les 6000 fleurs d’amaryllis arrive deux jours avant le début de l’exposition. Les élèves des écoles d’art floral et les fleuristes professionnels n’ont que 48 heures pour créer les compositions dans l’espace qui leur a été attribué. Chaque salon ou chambre du château est décoré par son mobilier d’époque, témoin de temps fastueux. Avec leurs corolles majestueuses portées par de longues hampes florales, les amaryllis s’inscrivent bien dans toutes ces ambiances, y compris dans la bibliothèque aux vingt mille ouvrages anciens, la galerie des bustes, les escaliers et la magnifique salle à manger.

Le jury observe la qualité technique du travail. Chaque fleur doit être munie d’une réserve d’eau afin d’assurer une belle présence durant les 9 jours de l’événement. Les créateurs veillent aussi au strict respect du mobilier qu’ils décorent.
Le jury observe la qualité technique du travail. Chaque fleur doit être munie d’une réserve d’eau afin d’assurer une belle présence durant les 9 jours de l’événement. Les créateurs veillent aussi au strict respect du mobilier qu’ils décorent. © Luc Noël

Des kilomètres de haies

L’exposition est l’occasion de découvrir le domaine. Le grand bassin à la française et les alignements qui le prolongent constituent la vue la plus connue de Belœil. On penserait directement à Le Nôtre qu’on considère comme le père du jardin à la française, mais il n’y est pour rien. Le grand artisan du jardin est Claude-Lamoral II, le 6e prince de Ligne.

Il faut imaginer les fêtes somptueuses qui se donnaient ici avec du théâtre en plein air, des bals, des feux d’artifice, des bateaux sur le bassin, des centaines de figurants costumés.
Il faut imaginer les fêtes somptueuses qui se donnaient ici avec du théâtre en plein air, des bals, des feux d’artifice, des bateaux sur le bassin, des centaines de figurants costumés. © Luc Noël

En 1748, le prince a fait agrandir la pièce d’eau qui existait déjà au siècle précédent, du temps de son grand-père. Elle s’étend sur près de six hectares, prolongée par une longue perspective. De part et d’autre du bassin, les espaces sont découverts progressivement au fil de la visite. Ils forment des chambres de verdure, cloisonnées par de hautes charmilles. Le regard peut s’échapper vers d’autres pièces ou vers le grand bassin.

Il n’y a pas de fontaines à l’entretien compliqué. L’eau est simplement le reflet du ciel. Dans cet immense miroir, les nuages se reflètent et s’enroulent dans l’eau.
Il n’y a pas de fontaines à l’entretien compliqué. L’eau est simplement le reflet du ciel. Dans cet immense miroir, les nuages se reflètent et s’enroulent dans l’eau. © Luc Noël

Le printemps des amaryllis

Château de Belœil

Jusqu’au dimanche 7 mai 2023

chateaudebeloeil.com

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