Le jardin se réveille, des plantes reprennent vie et nombreuses sont les actions que nous pouvons déjà accomplir. A l’atelier de bricolage, au potager, parmi les plantes vertes, dans les parterres et côté gazon, voici cinq propositions de réalisations.
1 – Au potager, des fraises précoces
Pour avoir la joie de savourer des fraises avant l’heure, le truc est simple. Il suffit de déterrer en ce moment l’un ou l’autre fraisier vigoureux au potager, avec une belle motte pour préserver ses racines. Il est installé dans un pot, abrité sous la serre ou dans une couche. Il est aussi possible de le placer dans la maison, à un emplacement lumineux et pas trop chaud. Les plants toujours endormis par le froid de l’hiver vont se réveiller et les fleurs ne tarderont pas à apparaître.
Faute d’une bonne pollinisation, les fleurs des fraisiers produisent des fraises difformes. Voilà pourquoi des producteurs louent les services d’un apiculteur qui vient placer des ruches sur le-champ. Dans la serre ou la maison, les fleurs à maturité peuvent être pollinisées avec un fin pinceau.
2 – Dans la maison, rajeunir le dracaena
Quelle plante d’appartement offrir à une connaissance qui n’a pas les doigts verts ? Un Dracaena marginata. Cet arbuste figure parmi les plantes d’appartement les plus résistantes, supportant les atmosphères sèches des intérieurs durant l’hiver et s’accommodant d’arrosages irréguliers. Le dracaena n’a qu’un défaut : il s’allonge au fil de sa croissance. Après quelques années, la touffe de feuilles est portée au bout d’un tronc démesurément long et dénudé.
Pendant l’été, le dracaena peut séjourner au jardin en compagnie des autres plantes vertes. A l’ombre, il apprécie ce séjour estival. Ne pas oublier d’arroser régulièrement, car la plante transpire davantage sous le vent et les températures élevées. © Getty Images
La plante peut être facilement rajeunie. Avec un sécateur dont les lames ont été nettoyées avec un tampon de laine de fer et désinfectées avec de l’alcool à brûler, le tronc est sectionné. On choisit le niveau de la coupe selon la nouvelle silhouette qu’on souhaite obtenir. Pour une plante compacte, on peut couper à 20 cm de la base. Pour une plante plus imposante, on sectionne à 60 cm. Au sommet du tronc sectionné vont apparaître de nouvelles pousses. On en garde trois au maximum afin de ne pas former une couronne trop dense.
La partie sectionnée peut permettre des bouturages. Des tronçons du tronc de 15 cm de long vont former des racines, soit dans un verre d’eau, soit dans un terreau allégé de sable et maintenu humide. Des pousses apparaîtront au sommet. La température idéale pour un bouturage efficace : 20 °C.
Le toupet de la plante peut aussi être bouturé. Les feuilles basses sont arrachées pour ne conserver que quelques jeunes feuilles au sommet. Elles sont raccourcies de moitié pour éviter que la bouture ne sèche par excès de transpiration.
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Bricolage : une couche pour les semis3 – Dans les parterres, adopter le doronic
Le doronic du Caucase (Doronicum orientale) mérite d’être plus connu. Cette vivace à longue durée de vie, totalement rustique, est d’une facilité de culture exemplaire. Surplombant un joli feuillage vert frais, la floraison jaune est présente de fin mars à mai. Les doronics, qui s’élèvent à 30 cm de haut, forment de beaux massifs quand ils sont associés à des tulipes. La plante préfère les terrains drainant, riches en humus et les emplacements bien éclairés. Pour obtenir un massif bien touffu, planter plusieurs pieds espacés de 30 cm.
Prudence ! Lorsque la végétation apparaît, les petites limaces cachées dans le relief du sol peuvent décimer les premières pousses particulièrement tendres. © Luc Noël
Il ne faut pas hésiter à prélever des fleurs pour garnir un vase. Supprimer les premières fleurs fanées permet de prolonger la floraison. Après quatre ans, les touffes gagnent à être divisées en octobre ou en février-mars pour rester vigoureuses. Des éclats remplacent les plantes d’origine dans le sol enrichi de compost et les autres peuvent être offerts aux amis jardiniers.
4 – Côté gazon, des bordures bien droites
Quel est le secret d’une belle pelouse ? Pour beaucoup de jardiniers chevronnés, le plus important n’est pas la finesse des brins du gazon, mais la qualité des bordures. Des bords bien nets mettent en évidence la surface d’herbe par rapport aux parterres. Comment apporter cette touche de coquetterie ? Le fer d’une bêche est légèrement courbe et ne permet pas une coupe parfaitement rectiligne. L’outil qui convient le mieux est le coupe-bordure. Cette mini-bêche au fer droit possède un tranchant en demi-lune qui permet de sectionner le gazon sans effort, avec un mouvement de gauche à droite. La frange de sol découpée en bord de pelouse se retire ensuite à la main.
Couper les bordures du gazon donne une allure de netteté à tout le jardin. Que faire des franges de gazon découpées ? Elles peuvent être mélangées aux autres matières déposées sur le tas de compost. © Getty Images
Des coupe-bordures à manche sont disponibles sur le marché, mais ils sont rarement présents dans les jardineries.
Prudence lors de la tonte. Si on passe trop près du bord, il suffit que les roues de la tondeuse quittent la pelouse pour abîmer la bordure avec la lame. Aussi, autant s’écarter du bord et couper l’herbe laissée en place avec une cisaille à main ou une petite débroussailleuse à fil.
5 – A l’atelier, du travail pour la scie sauteuse
Au départ de chevrons et de planches, la construction de ce coin de repos est à la portée de tout bricoleur moyen. Par rapport aux structures vendues en kit dans les jardineries, quel supplément de charme ! La palissade qui ondule comme un parterre sous le vent s’intègre bien dans le paysage du jardin. Peu gourmand en surface, le banc peut devenir le lieu secret où on aura tant de plaisir à venir lire ou simplement se reposer le soir après une intense journée de travail au jardin.
Laisserez-vous le bois grisonner sous le soleil ou préférerez-vous le peindre avec ce bleu qui se marie si bien avec les floraisons des roses et des vivaces ? © Luc Noël
